Rapport sur le financement des universités : la FEUQ demande une plus grande flexibilité et implication de la communauté universitaire

Montréal, le 15 déc. 2014 – Le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), M. Jonathan Bouchard, a réagi à la parution du rapport sur le financement des universités : « Le ministre Bolduc a tardé à rendre public ce rapport, qu’il gardait secret depuis le mois de juin. Nous espérons que le gouvernement libéral n’a pas profité de cette période pour planifier de grands changements sans la participation de la communauté universitaire, comme le ministre semble déjà le faire au niveau du comité qu’il a créé et qui sera responsable de faire le suivi des recommandations du rapport. À cet effet, nous dénonçons l’absence d’étudiants sur ce comité et espérons que la Fédération pourra se faire entendre pour mener à bien les recommandations qui figurent dans le rapport pour une meilleure formule de financement des universités » explique M.Bouchard. Le président rajoute que les réflexions sur la une nouvelle politique sont intéressantes et qu’il est primordial d’en faire participer tous les acteurs de l’éducation afin d’avoir une vision juste de la situation des universités, de ses programmes et des ses étudiants.

Modulation des frais de scolarité et révision des ententes internationales : les étudiants internationaux écopent

« Dans ce rapport, les étudiants internationaux servent encore de vaches à lait pour le gouvernement : son désir de réaliser des économies budgétaires occulte les impacts négatifs importants qu’engendrera la modulation de leurs frais de scolarité proposée. Une réflexion plus importante s’impose quant aux objectifs que le Québec doit se donner en terme d’attraction et de rétention des étudiants internationaux, qui forment un bassin d’immigration idéal en plus d’occasionner des retombées économiques non négligeables » précise M.Bouchard.

L’ensemble des propositions touchant les étudiants internationaux risque d’avoir des conséquences sévères sur leur fréquentation. La FEUQ soutient notamment que plusieurs programmes dans les universités en région seraient compromis par une diminution du nombre d’étudiants internationaux, qui les obligerait à restructurer ou encore supprimer des programmes d’études.

M. Bouchard souligne tout de même que le rapport a retenu la proposition de la FEUQ de créer un crédit d’impôt pour les étudiants internationaux qui désirent demeurer au Québec après leurs études. Cette mesure constitue un bon moyen d’augmenter la rétention des étudiants internationaux afin qu’ils contribuent à long terme à la société qui leur offre leur formation, dans un contexte où le Québec devra faire face à des défis démographiques importants dans les prochaines années.

Financement : place à une plus grande flexibilité

Pour ce qui est de la politique de financement des universités, la FEUQ précise que plusieurs propositions sont sur la table. Elle souligne celles des présidents du chantier qui redonneraient plus d’importance aux missions fondamentales des universités, soit l’enseignement et la recherche. En réduisant la dépendance du financement à l’effectif étudiant, la nouvelle grille pourrait permettre de corriger le dérapage qui a mené à la course à l’effectif dans les universités.

Un critère spécial pourrait également soutenir spécifiquement les petites universités, notamment en région, afin de leur permettre de se démarquer.

« La FEUQ désire que toute la communauté universitaire — et non seulement les administrations universitaires — soit impliquée dans les changements à venir afin que ceux-ci soient adaptés à la réalité des universités et de ses étudiants, avec l’objectif d’avoir un meilleur réseau universitaire au Québec » de conclure M. Bouchard.

Depuis 25 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 13 associations membres et forte de plus de 125 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. www.feuq.qc.ca

SOURCE FEDERATION ETUDIANTE UNIVERSITAIRE DU QUEBEC (FEUQ)