Portrait de l’itinérance et Plan d’action interministériel : Les personnes âgées ou vieillissantes se retrouvent massivement à la rue

Montréal, le 7 déc. 2014 – Le PAS de la rue accueille le Portrait de l’itinérance au Québec et le Plan d’action interministériel, comme une confirmation de la dure réalité vécue sur le terrain quant aux vieillissement marqué du visage de l’itinérance. L’organisme constate avec soulagement que le Plan d’action du gouvernement dévoilé ce dimanche fait une place aux personnes âgées ou vieillissantes. Selon le Portrait de l’itinérance au Québec dévoilé vendredi, ces dernières se retrouvent dans une proportion très préoccupante dans les refuges et les organismes d’aide.

En effet, le portrait démontre que de toutes les personnes fréquentant les lits d’urgence, à Montréal par exemple, un total de 57,3 % étaient âgées de 45 ans et plus. «Seulement chez les 55 ans +, cette proportion s’élève à 26,4 %. C’est en enjeu extrêmement préoccupant pour nous et la population, quant on sait que la vulnérabilité s’accroît avec l’âge de même que les besoins, d’autant plus que cette forte tendance s’exprime presque à la grandeur du Québec», explique le directeur du PAS de la rue, une ressource de Montréal venant en aide aux 55 + sans domicile fixe. L’organisme connait d’ailleurs, actuellement, une forte hausse de ses fréquentations.

Par ailleurs, il apparaît très clair qu’un important travail reste à faire pour préciser les mesures prévues dans le Plan, bonifier celui-ci, et surtout le doubler d’investissements significatifs. «Des questions se posent sur la consolidation et l’adaptation concrète des réponses aux besoins, ainsi que sur l’action à poser sur les facteurs structurels qui mènent à l’itinérance, comme le faible revenu, qui augmente depuis 2008.», ajoute M. Payeur. Dans l’ensemble, il s’agit là d’un message clair lancé à l’ensemble des acteur et des citoyens : personne n’a à se retrouver à la rue, peut importe sa condition ou son âge, et la solution est dans une action collective, coordonnée et concrète.

SOURCE Le PAS de la rue