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Communiqué

Montréal, le 20 novembre 2014 – Dans son mémoire présenté le 12 novembre devant l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) soulève plusieurs interrogations sur le projet d’implantation d’un centre de compostage dans l’est de Montréal. Selon le CEM-E, ce projet déroge au principe d’équité territoriale, principe mis de l’avant en 2011 par l’agglomération de Montréal, appuyé par les leaders politiques de l’est de Montréal et retenu parmi les recommandations de l’OCPM dans son rapport paru en avril 2012. « Ce principe qui consiste à répartir équitablement les cinq installations de traitement des matières organiques entre les quatre secteurs de l’Île a été dénaturé en cours de route et réduit à la seule obligation de traiter les matières organiques sur le territoire de l’agglomération. L’est de Montréal se retrouve donc avec trois des cinq installations projetées» déclare Jean Lapointe, président du CEM-E.

Le CEM-E se questionne également sur d’autres aspects du projet. L’agglomération a opté pour un mode de gestion privée alors qu’une gestion publique serait davantage garante de transparence et d’ouverture à la communauté. Quant aux impacts générés par ce projet, le CEM-E met en doute les conclusions des études commandées par l’agglomération en ce qui a trait aux odeurs, au bruit ainsi qu’au camionnage. Ces résultats, qui reposent essentiellement sur des conditions d’exploitation optimale, omettent de considérer des situations inhabituelles ou critiques susceptibles d’affecter la qualité de vie de la population environnante. « Le nombre de camions desservant le centre de compostage n’est pas de 9 000 comme le laisse croire une des études de la Ville, mais bien de 19 000 par année », précise Jean Lapointe. « L’impact est tout autre. »

«En cas de congestion sur les routes désignées pour les camions, il y a fort à craindre que ceux-ci empruntent le réseau local, notamment les rues Notre-Dame et Sherbrooke qui reçoivent déjà un volume important de camions. De même, lors de conditions météorologiques particulières, comme les chaleurs estivales, les odeurs nauséabondes dégagées par la manutention et le transport des matières organiques risquent d’être perçues par le voisinage», ajoute Jean Lapointe.

Selon le CEM-E, il est impératif, afin de réduire au minimum les impacts de ce projet sur le milieu environnant, que l’agglomération mette sur pied dans les plus brefs délais un comité de suivi regroupant un nombre significatif de citoyens et de représentants d’organismes appartenant aux communautés limitrophes.

«Comme groupe de citoyens qui s’intéresse activement depuis de nombreuses années à la gestion des matières résiduelles dans l’est de Montréal, le CEM-E devrait pouvoir siéger à ce comité de suivi», conclut Jean Lapointe.

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