Le Jeudi 30 octobre 2014
La FEUQ présente son mémoire à la Commission d’examen sur la fiscalité
publié par Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)Québec, le 29 oct. 2014 – Le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), M. Jonathan Bouchard, était présent à Québec aujourd’hui afin de présenter le mémoire de la FEUQ aux commissaires. D’entrée de jeu, M. Bouchard a trouvé important de rappeler que « cet exercice ne devrait pas viser à réduire l’assiette fiscale du Québec, comme semble vouloir le gouvernement, mais bien à explorer de nouvelles sources de revenus pour financer les services publics. Nous souhaitons notamment revoir le financement du régime d’aide financière aux études (AFE) afin qu’il soit en adéquation avec la réalité étudiante, et ce, avec plusieurs propositions à coût nul pour le gouvernement. »
La modernisation des prêts et bourses
Depuis le milieu des années 90, il y a eu six années de non-indexation dans le calcul des dépenses reconnues par le gouvernement en AFE. Pendant ces six années, le gouvernement considère donc que le logement d’un étudiant et le panier d’épicerie, par exemple, n’ont pas augmenté du tout. On estime le retard à 106 $ par mois, alors que le retard du supplément pour étudiants-parents se chiffre à 239 $ par mois par enfant. « La FEUQ propose notamment au gouvernement d’abolir le crédit d’impôt pour frais de scolarité de 8 %, de même que l’Incitatif québécois pour l’épargne-étude afin de financer une partie de ce rattrapage. Les principaux bénéficiaires de ces mesures sont les familles à haut revenu; elles ne permettent donc pas une réelle aide aux familles et aux étudiants qui en ont besoin. » déplore le président de la FEUQ.
Financer la recherche à faible coût
L’abandon de la Politique nationale de la recherche et de l’innovation (PNRI) par le gouvernement lors du dernier budget a grandement inquiété la communauté scientifique et universitaire. Selon l’Association des universités et des collèges canadiens (AUCC), chaque dollar investi en recherche et développement rapporte 5,41 $ à l’État en retombéesj. « La FEUQ suggère que le gouvernement du Québec abolisse la portion de salaire des crédits d’impôt remboursables pour la recherche scientifique et le développement expérimental (739 M$) afin de l’investir dans le soutien à la relève, l’augmentation du financement du Fond de recherche du Québec et le remboursement complet des frais indirects de recherche. » mentionne M. Bouchard.
Financer les services de l’État adéquatement
La FEUQ, comme plus grand groupe jeune du Québec, désire également que le gouvernement mette en place des mesures structurantes afin de financer les services publics québécois, afin d’éviter de sabrer dans les programmes sociaux. La Fédération propose, entre autres, d’établir un nouveau palier d’imposition pour les revenus de plus de 250 000 $, qui pourrait ramener environ 150 M$ au trésor québécois. Également, un système de redevance-remise sur l’immatriculation en fonction du CO2 émis par kilomètre parcouru par les voitures pourrait rapporter environ 630 M$. Finalement la Fédération doute de l’urgence d’arriver au déficit zéro si rapidement : « Sans dénigrer l’importance d’équilibrer les finances publiques, nous devrions évaluer la possibilité de retarder l’échéancier afin d’éviter les répercussions brutales d’un saccage des programmes et services gouvernementaux, qui ont pris plusieurs dizaines d’années à bâtir. » de conclure M. Bouchard.
Le mémoire de la FEUQ est disponible sur son site web.
Depuis 25 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 13 associations membres et forte de plus de 125 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. www.feuq.qc.ca
SOURCE FEDERATION ETUDIANTE UNIVERSITAIRE DU QUEBEC (FEUQ)
Renseignements : Dominique Rivet-Dugal, attachée de presse de la FEUQ, bureau : 514 396-3380, Cell : 514 718-3381, [email protected], Twitter : @FEUQ