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Communiqué

Toronto/Montréal, le vendredi 11 juillet 2014 – Une hausse des exportations d’électricité du Québec permettrait à l’Ontario d’économiser 12 milliards de dollars sur une période de 20 ans et permettrait au Québec d’augmenter ses revenus provenant de la vente d’électricité d’un montant équivalent au cours de la même période. C’est ce qui ressort d’un nouveau rapport produit par Équiterre et l’Ontario Clean Air Alliance (OCAA).

« En important de l’hydroélectricité et de l’énergie éolienne produites à plus faible coût au Québec au lieu de se lancer dans une coûteuse réfection de la centrale nucléaire de Darlington, l’Ontario pourrait réduire de millions de dollars ses coûts d’électricité chaque année et n’aurait plus à garantir de nouveaux emprunts faramineux contractés par Ontario Power Generation (OPG) », explique Jack Gibbons, président de l’OCAA.

« Un contrat à long terme entre le Québec et l’Ontario permettrait au Québec d’avoir un meilleur prix pour son électricité compte tenu des bas prix de l’énergie sur les marchés américains et de bénéficier d’une augmentation immédiate de la rentabilité de ses ventes à l’exportation », soutient Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre.

Le rapport fait valoir qu’en utilisant les lignes de transmission déjà en place entre les deux provinces, le Québec a, dès aujourd’hui, la capacité d’exporter l’équivalent de 97 % de la production annuelle de la centrale nucléaire de Darlington.

Un partage équitable des bénéfices découlant d’une intensification des échanges d’électricité serait possible moyennant un prix à l’exportation de 5,7 ₵ le kWh. Ce serait près du double qu’Hydro-Québec touche actuellement en échange de la majorité de l’électricité qu’elle exporte. Pour l’Ontario, ce prix représenterait 30 % de moins que le coût estimé de l’électricité que produirait la centrale de Darlington après la réfection (8,3 ₵ le kWh).

« Selon la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec, dont les résultats ont été rendus public à la fin 2013, le Québec vend la majorité de son électricité à des clients américains à un prix moyen d’environ 3 ₵ le kWh en vertu de contrats de courte durée », fait valoir M. Guilbeault.

« Le Québec encaisserait plus de revenus s’il exportait son électricité vers l’Ontario, car il pourrait en exporter davantage et vendre son énergie à un prix plus élevé. Ces revenus additionnels pourraient servir à réduire la dette provinciale ou encore être investis dans les systèmes de l’éducation et de la santé. De même, dans le cas de l’Ontario, les économies réalisées par rapport aux coûts élevés que comporterait une réfection de la centrale nucléaire de Darlington libéreraient des fonds pouvant être investis dans des projets plus prioritaires, par exemple dans le transport en commun, tout en protégeant la province d’une décote des agences de notation de crédit si l’Ontario devait contracter de nouvelles dettes monstrueuses pour financer ses investissements dans l’énergie nucléaire », explique M. Gibbons.

« À plus d’un égard, nos systèmes se prêtent très bien à une intégration plus étroite, souligne M. Guilbeault. Au Québec, la demande d’électricité atteint un sommet pendant l’hiver, tandis qu’en Ontario, c’est plutôt pendant les mois d’été que la demande d’électricité est la plus forte. La production d’énergie éolienne atteint son sommet en Ontario pendant l’hiver. Au Québec, il serait possible de conserver l’eau dans les réservoirs pendant la saison froide et de l’utiliser pour produire de l’hydroélectricité l’été au moment où les climatiseurs fonctionnent à plein régime en Ontario. C’est donc une situation gagnant-gagnant pour les deux provinces. »

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