Le Mercredi 18 juin 2014
Réaction à la décision du gouvernement Harper sur le controversé projet Northern Gateway : Équiterre dénonce le feu vert donné au projet
publié par ÉquiterreMontréal, le 17 juin 2014 – Équiterre a joint sa voix à celles de centaines d’autres organisations au Canada pour dénoncer la décision favorable du gouvernement Harper dans le dossier controversé du projet de pipeline Northern Gateway.
« Deux personnes sur trois en Colombie-Britannique n’en veulent pas, les Premières nations n’en veulent pas, les résidents de Kitimat (ville où se trouverait le terminal pétrolier) se sont prononcés contre le projet par référendum et même le gouvernement de cette province refuse de donner son appui au projet», a déclaré Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre. « Le premier Ministre Harper joue à l’autruche, sa décision dans ce dossier ne change rien au fait que ce projet est mort et que le pipeline ne sera jamais construit », a-t-il ajouté.
La décision du gouvernement Harper intervient à la suite de celle de l’Office national de l’énergie (ONÉ) qui a donné le feu vert au projet de la compagnie Enbridge, visant à construire un pipeline long de 1 700 km qui traverserait la Colombie-Britannique afin d’acheminer le pétrole sale des sables bitumineux vers les marchés asiatiques. La décision de l’ONÉ comporte 209 conditions à la réalisation du projet, mais la grande majorité des analystes s’entendent sur l’aspect peu contraignant de ces conditions et le fait qu’Enbridge n’aura aucune difficulté à les rencontrer.
La Colombie-Britanique a également posé une série de conditions qui n’ont toujours pas été rencontrées par Ottawa ou l’entreprise, la première Ministre Christy Clark a d’ailleurs déclaré à plusieurs reprises que son appui au projet était conditionnel au respect de ces conditions.
Rappelons que 300 scientifiques d’un océan à l’autre ont récemment fait parvenir une lettre au gouvernement Harper lui demandant de rejeter ce projet, sur la base d’une évaluation environnementale bâclée de la part de l’ONÉ qui ne tenait pas compte notamment de la question des changements climatiques.