Le Vendredi 6 juin 2014
Budget du Québec 2014 et logement social : le strict minimum ne répond pas aux besoins
publié par Fédération de l’habitation coopérative du QuébecMONTRÉAL, le 5 juin 2014 – La Fédération des coopératives d’habitation intermunicipale du Montréal métropolitain (FECHIMM) constate le maintien de 3 000 logements sociaux et communautaires dans le programme AccèsLogis, mais rappelle que ce nombre est insuffisant. Elle rappelle également qu’un engagement à long terme est nécessaire afin de mieux planifier le développement de l’offre de logement social et communautaire.
« Chaque année, l’incertitude et l’angoisse planent au-dessus des têtes de milliers de ménages à faible revenu qui sont sur des listes d’attente. Ce sont dans une bonne proportion des femmes aînées, des personnes en situation de handicap ou encore des familles à faible revenu. Pour combler la demande sociale, le gouvernement québécois doit augmenter le nombre de logements développés et le faire sur une base pluriannuelle », explique Francine Néméh, directrice générale de la FECHIMM.
Selon Statistiques Canada (2011), environ 227 000 ménages locataires québécois doivent consacrer chaque année plus de la moitié de leur revenu uniquement pour se loger. Cela laisse bien peu pour se nourrir, se vêtir et pour répondre à ses autres besoins. Ces ménages représentent à eux seuls 17% de l’ensemble des ménages locataires du Québec. Déjà grave, cette situation ne va pas en s’améliorant : en effet, de 2001 à 2012, le loyer moyen des logements à deux chambres a augmenté de 33% accentuant la pression sur les budgets des ménages à faible revenu. Avoir accès à un logement social ou communautaire serait une solution pour ces ménages, mais la liste d’attente pour un HLM contient déjà près de 40 000 ménages inscrits.
La FECHIMM croit que l’habitation communautaire et sociale constitue la solution à privilégier pour répondre aux besoins de ces ménages vulnérables et les aider à se sortir de la pauvreté. Cette formule offre de nombreux avantages, outre celui d’offrir des logements dont le loyer exige un taux d’effort raisonnable. Elle permet aussi la mixité sociale à l’intérieur même des immeubles – des ménages à revenus modestes ou moyens côtoyant des ménages à faible revenu – ainsi que l’inclusion sociale des personnes défavorisées, immigrantes ou en situation de handicap. Elle génère également un apport économique de 2,30$ par dollar investi ainsi que 13 758 emplois directs et indirects.
Plus grande fédération régionale de coopératives d’habitation au Québec, la FECHIMM regroupe plus de 460 coopératives et représente au‐delà de 11 000 ménages coopérants à Montréal, Laval et dans les Basses-Laurentides.
Statistiques Canada, 2011. Enquête nationale auprès des ménages. [En ligne : https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/index-fra.cfm]