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Communiqué

MONTRÉAL, le 4 avril 2014 – En cette dernière semaine de campagne électorale, le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ), représentant près 300 000 jeunes, se dit préoccupé par le manque d’engagements concrets et sérieux des partis politiques auprès des jeunes aux parcours de vie différenciés. Suite aux débats des chefs et à l’analyse de leurs plateformes électorales, le ROCAJQ émet de sérieuses réserves quant à leur compréhension sur les réalités concernant la jeunesse d’aujourd’hui.

En bref, le Parti Québécois fait vitrine à son livre blanc sur la future Politique jeunesse, un document comportant de grandes orientations, mais avec peu de mesures réelles envisagées pour les jeunes en difficulté. Il présente les mêmes engagements à la lutte contre l’intimidation et le décrochage scolaire que l’ancienne Politique jeunesse. Le parti propose aussi des actions pour améliorer le développement de l’entrepreneuriat jeunesse, mais rien pour les jeunes démunis. Il prévoit le développement d’un portail de référence en santé, en d’autres mots une alternative web d’Info Santé! Le PQ promet également le déploiement des Groupes de médecine familiale, une future politique nationale du sport, un plan d’action en santé mentale et une stratégie de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants dans le cyberespace. De grands engagements mais bien peu de détails.

De son côté, le Parti Libéral, n’ayant toujours pas déposé de plateforme, dévoile sa stratégie par l’entremise de la presse. Il aborde les enjeux jeunesse sous une approche plutôt économique. Il s’engage à la création de 250 000 emplois ne convoitant pas nécessairement les jeunes. Le parti promet également de dynamiser et de valoriser les programmes de formations professionnelles et techniques, le tout en augmentant les frais de scolarité des étudiants québécois. C’est en mettant l’accent sur l’aide aux devoirs qu’il envisage redonner le goût aux jeunes d’aller à l’école et de réussir. Le PLQ compte également regagner la confiance de ces derniers envers le système de santé en favorisant la création de 50 super-cliniques. Ces engagements vagues ne correspondent visiblement pas aux réalités que vivent les jeunes aux parcours différents.

La Coalition Avenir Québec, quant à elle, s’engage à abolir les commissions scolaires et à continuer de lutter contre le décrochage, et ce, en embauchant 500 nouveaux spécialistes dans les écoles primaires et secondaires. Le parti promet aussi de déployer quelque 120 nouveaux conseillers en orientation pour aider les élèves à faire leur choix de carrière et planifier leur avenir. En terme de santé, la CAQ, désire éliminer les agences de santé et garantit un médecin de famille pour chaque personne. Aucun de ces engagements ne s’adresse directement aux jeunes!

Québec Solidaire, pour sa part, ne promet rien de concret et d’innovant. Pour prévenir le décrochage scolaire le parti compte augmenter l’accès aux ressources spécialisées dans les écoles primaires et secondaires en engageant 100 nouveaux professionnel(le)s. Il promet la gratuité scolaire mais dans 10 ans! En santé, le parti s’engage à remettre les CLSC multidisciplinaires qui assureront un meilleur suivi auprès des jeunes. Un service qui, à notre avis, ne répond pas aux réels besoins de la jeunesse.

Le ROCAJQ rappelle aux partis politiques que parmi les 300 000 jeunes que l’on rejoint annuellement, plusieurs se trouvent en situation de vulnérabilité et que l’intervention auprès de ceux-ci est d’une importance capitale. Actuellement, le regroupement estime que ces jeunes ne sont pas interpellés pas ces engagements électoraux pauvres de mesures objectives ne correspondant pas véritablement à leur réalité.

Travaillant activement à la participation citoyenne des jeunes, le ROCAJQ continuera d’exiger des engagements plus concrets qui ciblent les besoins de TOUS les jeunes. Souhaitant une prise de conscience rapide de la part des partis politiques, le regroupement encourage fortement les jeunes, en ces derniers jours de campagne électorale, à questionner les candidat(e)s quant à leurs intentions concernant la jeunesse.

Le Regroupement des organismes communautaires autonome jeunesse du Québec regroupe 50 organismes communautaires soutenant 300 000 jeunes de 0 à 35 ans, et ce, à travers la province. Les organismes utilisent différentes pratiques d’intervention passant de la stimulation précoce au travail de rue, et ce, répertoriés en 57 différentes pratiques d’interventions. De plus, il est important de spécifier que les organismes membres du ROCAJQ travaillent tous en approche globale communautaire permettant ainsi aux jeunes d’avoir le pouvoir de décider et de transformer.

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