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Communiqué

Montréal, le 31 mars 2014 – Le Groupe de travail II (GT II) sur les conséquences, l’adaptation et la vulnérabilité du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) rend public aujourd’hui à Yokohama, au Japon, son rapport dans le cadre du 5e rapport d’évaluation des changements climatiques.

Selon le GT II, les effets des changements climatiques se font déjà sentir, maintenant, ici et partout. Ils se font sentir sur tous les continents et dans les océans. La communauté scientifique est à peu près certaine désormais que toutes les populations sont susceptibles de subir des phénomènes climatiques extrêmes, quoique les populations les plus pauvres et les plus isolées y soient plus vulnérables. Le rapport indique clairement que les coûts de l’inaction ou d’une action entreprise trop tard seront considérables, et que le temps est venu de prendre les mesures pour éviter l’emballement des changements climatiques. Ces bouleversements du climat menacent de stopper, voire de renverser, les gains effectués en matière de développement ces dernières décennies. En conséquence, les prochaines années, d’ici à 2040, seront l’ère de la « responsabilité climatique ».

Quelques conclusions du rapport :

  • On a démontré que les températures élevées accroissent la mortalité et/ou la morbidité. Le réchauffement climatique entraînera des problèmes de santé chroniques associés à la chaleur extrême, particulièrement dans le nord de l’Amérique du Nord.
  • L’effet des changements climatiques sur l’agriculture mondiale est négatif, et continuera de l’être dans l’avenir. La production alimentaire subit l’impact des changements climatiques dans plusieurs régions : elle augmente à certains endroits et diminue ailleurs. Toutefois, les scientifiques croient que, dans l’ensemble, les effets négatifs sont plus fréquents que les effets positifs.

• Combinée à une élévation de 1 mètre du niveau de la mer, une onde de tempête de 7 mètres submergerait plus de la moitié des autoroutes, des grandes artères et des voies ferrées de la côte américaine du golfe du Mexique.
• Les réclamations d’assurance augmentent et augmenteront encore significativement en raison des changements climatiques, puisque la majorité des personnes et des biens couverts sont situés dans les régions les plus à risque, c’est-à-dire le long des côtes.

Le rapport – signé par les gouvernements de plusieurs pays – paraît six mois avant le Sommet sur le climat du Secrétaire général des Nations Unies au cours duquel les dirigeants doivent s’engager à mettre en œuvre des actions qui ouvriront la voie au nouveau traité international sur le climat, attendu en 2015.

Passer à l’action dès maintenant épargnera des vies et économisera de l’argent. Le GIEC indique clairement que les coûts de l’inaction ou de l’action entreprise trop tard seront très élevés. Équiterre rappelle que le Québec et le Canada ont besoin d’une stratégie énergétique basée sur la réduction de la dépendance au pétrole. « Réduire la pollution au carbone rapidement et dès maintenant pourrait diminuer de moitié la facture des dommages dus aux changements climatiques », estime Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre.

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