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Communiqué

Montréal, le 26 mars 2014 – La CRÉ de Montréal se fait le porte-voix des organismes du milieu pour interpeller les partis politiques quant à une répartition des budgets gouvernementaux plus juste pour les Montréalaises et Montréalais. « Un examen même sommaire de la répartition de dizaines d’enveloppes budgétaires liées à des programmes ou à des mesures gouvernementales révèle une disparité de traitement généralisée dont Montréal fait les frais », a constaté la présidente de la CRÉ de Montréal, Mme Manon Barbe, à la suite d’une rencontre du groupe de travail sur la juste part de Montréal.

Les travaux de ce comité de la CRÉ de Montréal et de ses partenaires socioéconomiques démontrent une fois de plus de la nécessité d’un nouveau pacte pour la métropole. Disant s’exprimer « avec beaucoup de prudence et de respect envers nos interlocuteurs gouvernementaux et nos vis-à-vis des autres régions du Québec », Mme Barbe a expliqué que la CRÉ de Montréal a entrepris de mieux documenter la question en colligeant des données auprès d’une soixantaine d’organismes montréalais. L’exercice est toujours en cours, mais la période électorale est une occasion privilégiée pour inviter les candidats à se prononcer sur cet enjeu crucial pour le dynamisme économique et social de la seule métropole internationale du Québec.

Le comité a relevé de nombreux exemples qui pointent tous dans la même direction. Ainsi,

  • Montréal reçoit 35 % du budget de la formation continue au niveau collégial alors qu’elle dispense 58 % des cours; on périme des budgets excédentaires en région alors qu’on doit refuser l’accès aux cours à des étudiants adultes à Montréal. Pour la seule année 2011, plus de 4 000 étudiants adultes ont ainsi été refusés, faute de budget;
  • Alors que la région compte 25 % de la population du Québec, la Conférence régionale des élus de Montréal reçoit 9 % du Fonds de développement régional, ce qui représente un per capita de 2,14 $. En moyenne, les CRÉ hors Montréal reçoivent 6,94 $;
  • Le financement des CLD est de 7 $ per capita à Montréal et de 8,76 $ pour les CLD hors Montréal, un différentiel de 20 % pour les services offerts aux entrepreneurs de la région;
  • Le Conseil du loisir scientifique (CLS) de la région métropolitaine dessert les régions administratives de Montréal, Laval, Lanaudière, Laurentides et Montérégie, soit 65 % de la population du Québec. Il reçoit 12 % de l’enveloppe gouvernementale destinée aux huit CLS;
  • Les statistiques gouvernementales sur le financement des organismes communautaires ne tiennent pas compte du mandat, régional ou national, des organismes subventionnés. Pour ne donner que cet exemple, sur le site du Secrétariat à l’action autonome et aux initiatives sociales, on trouve que 60 % de son budget subventionnaire est versé à la région de Montréal. Mais lorsque sont retirés les budgets des organismes nationaux qui desservent par définition l’ensemble du Québec, la part des organismes proprement montréalais est de 12 %;
  • La même situation prévaut avec Sports et Loisirs : la région de Montréal est créditée de 65 % du budget. Toutefois, lorsque sont retirées les associations et fédérations sportives desservant l’ensemble du Québec, la proportion est de 19 %;
  • La région de Montréal regroupe 29 % des 15-34 ans du Québec. Le taux de chômage de cette tranche d’âge est de 2 points de pourcentage plus élevé à Montréal que dans l’ensemble du Québec. La part de Montréal dans l’enveloppe d’Emploi-Québec distribuée aux Carrefours jeunesse-emploi est pourtant de 22 %.
  • Le Forum jeunesse de l’île de Montréal ne reçoit que 14 % du budget total du Fonds régional d’investissement jeunesse; per capita, Montréal reçoit 2,35 $ /jeune alors que Laval reçoit 4,79 $. Depuis cinq ans, le Forum jeunesse n’a pu subventionner que 66 des 372 projets soumis alors que simultanément, certaines régions financent tous les projets reçus.

De tels écarts se retrouvent dans tous les secteurs et dans tous les réseaux montréalais. Ils sont d’ampleur variable mais toujours au détriment de Montréal : quelques dizaines ou centaines de milliers de dollars, parfois quelques millions et, en ce qui concerne les réseaux institutionnels, quelques dizaines de millions. « Cette addition de points de pourcentage en moins, programme après programme, année après année, représente au total des centaines de millions de dollars, exerçant un travail de sape incessant sur la capacité de Montréal à répondre aux besoins multiples de sa population avec le même degré de ressources que les autres régions », explique Mme Barbe.

« Nous sommes conscients que l’ensemble des besoins exprimés partout au Québec dépasse les capacités des gouvernements à y répondre. Nul ne peut prétendre voir ses besoins satisfaits en totalité. Ce dont il est question ici, c’est de la répartition juste et efficace des budgets de l’État », poursuit Mme Barbe.

« Quel que soit le gouvernement élu le 7 avril prochain, il devra de manière pressante indiquer comment il compte revoir ses attributions budgétaires pour que les Montréalaises et Montréalais obtiennent les ressources auxquelles elles et ils ont droit, en toute équité, pour développer leur territoire, soit la métropole du Québec », conclut Mme Barbe.


À propos de la CRÉ de Montréal

Interlocuteur privilégié du gouvernement du Québec en matière de développement régional, la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal regroupe les leaders politiques et socioéconomiques de l’île de Montréal. Elle a pour mandat de favoriser le développement de son territoire par une approche concertée. Elle est soutenue financièrement par le gouvernement du Québec, dans le cadre d’ententes administrées par le Secrétariat à la région métropolitaine.



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