Le Vendredi 7 mars 2014
L’Office national de l’énergie complice de l’industrie des sables bitumineux au détriment de la sécurité du public et de la protection de l’environnement
publié par ÉquiterreMontréal, 6 mars 2014 — L’Office national de l’énergie (ONÉ) vient de rendre publique aujourd’hui sa décision et donne son aval au renversement de la ligne 9B d’Enbridge. Équiterre, l’AQLPA, ENvironnement JEUnesse et Alternatives dénoncent cette décision qui cautionne le développement effréné de l’industrie des sables bitumineux, compromet la lutte aux changements climatiques et menace la sécurité des communautés.
« En donnant son feu vert sans véritablement imposer de conditions, l’ONÉ fait preuve de complaisance envers l’industrie des sables bitumineux et démontre son incapacité à protéger la santé, la sécurité du public et notre environnement », s’indigne Sidney Ribaux, directeur général d’Équiterre..
« L’industrie des sables bitumineux est l’une des plus polluantes de la planète. Leur production émet 3,2 à 4,5 fois plus de gaz à effet de serre que la production de pétrole conventionnel au Canada ou aux États-Unis. Dans un rapport publié en 2013, l’Agence internationale de l’énergie préconise de laisser sous terre les deux tiers des réserves pétrolières actuellement non exploitées. Sinon, il sera impossible de freiner la hausse des températures et les impacts des changements climatiques qui commencent déjà à s’abattre sur nous. Sachant cela, nous ne pouvons devenir complices de la plus grande destruction écologique de la planète », dénonce André Bélisle, président de l’AQLPA.
Ce pipeline comporte des risques de déversement qui mettront en jeu la sécurité et l’approvisionnement en eau potable de millions de citoyens. Lors des audiences de l’ONÉ, des experts internationaux indépendants mandatés par une coalition de groupes environnementaux ont soulevé de sérieux doutes sur l’inversion de la ligne 9B en matière de sécurité et d’économie. Richard Kuprewicz, expert indépendant possédant plus de 40 ans d’expérience en sécurité de pipelines, a conclu à un « risque élevé de rupture sur la ligne 9 au cours des premières années de l’inversion ». Ian Goodman et Brigid Rowan, économistes de l’énergie, ont indiqué que le « projet d’inversion de la canalisation 9B et d’accroissement de la capacité de la canalisation 9 pose un risque considérable de dommages et de perturbations économiques majeurs, et pourrait même causer des pertes humaines ».