La politique nationale de lutte à l’itinérance: La rue des Femmes salue l’initiative du gouvernement

Montréal, le 28 février 2014 – La rue des Femmes se réjouit de la présentation de la nouvelle politique nationale de lutte à l’itinérance du Québec, faite hier par Mme Véronique Hivon, Ministre déléguée aux Services Sociaux et à la Protection de la Jeunesse.

L’annonce d’une telle politique, attendue depuis des années, est une avancée importante et La rue de Femmes tient à féliciter le gouvernement du Québec pour les engagements forts qu’il prend vis-à-vis des personnes en état d’itinérance. Symboliquement, le fait que cette annonce se soit déroulée dans une ressource dédiée aux femmes est également significatif pour La rue des Femmes.

Sur le fond, plusieurs bonnes nouvelles sont à saluer, notamment la reconnaissance des visages multiples de l’itinérance, incluant la spécificité de l’itinérance des femmes. Le caractère « inacceptable » de la situation des personnes en état d’itinérance souligné par Mme la Ministre est également à retenir. Si les 6 millions de dollars de budget annoncés pourraient se révéler insuffisants, les 5 grands axes retenus sont pertinents et la reconnaissance de « facteurs associés à la rupture des liens » pour expliquer l’état d’itinérance semble primordiale.

Léonie Couture, fondatrice et directrice générale de La rue des Femmes, « espère que les financements annoncés tiendront compte de l’aspect relationnel de l’état d’itinérance ». Elle rappelle qu’il est « indispensable de soigner les blessures relationnelles de ces personnes et de les aider à retrouver leurs capacités relationnelles » avant de leur proposer d’atteindre les objectifs ambitieux de réinsertion que cette politique se fixe.

Face à la détresse des personnes concernées, La rue des Femmes propose une approche novatrice basée sur la reconnaissance de la santé relationnelle – la capacité à être en lien avec soi-même et avec les autres. La rue des Femmes incite le gouvernement du Québec et les citoyens à nous appuyer dans cette voie dont les résultats sont probants.

À propos de La rue des Femmes

Depuis bientôt 20 ans, La rue des Femmes vient en aide aux femmes en état d’itinérance et en grande difficulté. Ces femmes sont malades, déconnectées d’elles-mêmes et des autres. La rue des Femmes est catégorique : il est possible de les guérir et de les aider à sortir de l’état d’itinérance de façon durable.

Pour ce faire, La rue des Femmes prône une approche d’intervention globale et intégrée : offrir dans un même lieu un ensemble de services et de soins intégrés et adaptés, axés sur la santé relationnelle. La santé relationnelle est la capacité d’être en lien avec soi-même et avec les autres. Dans la vision de La rue des Femmes, la santé relationnelle est une composante à part entière de la santé, au même titre que la santé physique ou la santé mentale. Depuis l’ouverture de la Maison Olga en 2002, 63 % des 336 femmes hébergées par La rue des Femmes ont aujourd’hui retrouvé un logement stable et durable.

Pour faire la différence et aider La rue des Femmes à réaliser son projet « Vers une troisième maison » et aider les femmes à se sortir de l’état d’itinérance, il est possible de faire du bénévolat, d’offrir des commandites de services et des contributions financières. Visitez laruedesfemmes.org pour tous les détails.