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Communiqué

MONTRÉAL, le 20 févr. 2014 – Trop optimiste face au futur, le gouvernement du Québec compte sur une hausse peu probable de l’investissement des entreprises pour atteindre ses cibles budgétaires et fait porter le poids de ses mesures d’austérité aux contribuables par des mesures régressives. Selon l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), le gouvernement ne donne pas les moyens aux ménages d’augmenter leurs dépenses et favorise l’investissement dans les pétrolières plutôt que la protection de l’environnement.

« Depuis des années le gouvernement est très optimiste quant à ses prévisions de croissance, souvent à tort. Ce budget ne fait pas exception, le gouvernement s’attend à ce que la croissance de l’investissement des entreprises soit le moteur de la croissance, passant de 0,7% cette année à 3,2% l’an prochain, et envisage une croissance de ses revenus de 4,2% l’an prochain. Or, depuis des années l’investissement des entreprises stagne, malgré la pléthore de fonds d’investissement mis en place et les réductions d’impôts tant à Québec qu’à Ottawa. Difficile de ne pas voir là un enthousiasme typiquement pré-électoral », souligne Simon Tremblay-Pepin, chercheur à l’IRIS.

Pour stabiliser son budget, le gouvernement fait à nouveau le pari de la stagnation des dépenses publiques et de la hausse des tarifs en augmentant les frais de service de garde.

« La hausse de la contribution des parents aux services de garde est, bien entendu, une mesure régressive, elle représente une augmentation des coûts de 28% pour les parents. Pour les gens qui envoient leur enfant à la garderie pendant toute l’année, ça signifie à terme un montant annuel de 520$ par année. Ce montant peut être considérable, surtout pour des familles ayant plusieurs enfants. Cela aura immanquablement pour effet de diminuer les autres dépenses des ménages dans l’économie et de participer à prendre à la gorge des ménages déjà surendettés. Par contre, au total cette hausse représente un très petit montant pour les finances publiques, soit à peine 4% des coûts totaux du programme en 2016 », constate Julia Posca, chercheure à l’IRIS.

« Du côté du développement des ressources naturelles et de l’environnement le gouvernement a clairement fait son choix. Il annonce des investissement de 250 M$ dans les hydrocarbures et de 100 M$ dans les mines. À l’opposé, à peine 5 M$ sur 3 ans sont investis dans la protection de l’environnement. Considérant qu’on contrôle les dépenses du ministère de l’environnement depuis maintenant plusieurs années, il est difficile de voir comment celui-ci pourra réagir adéquatement à une série de nouveaux projets », s’inquiète Simon Tremblay-Pepin.

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