Le Mercredi 22 janvier 2014
CHSLD constats accablants de l’AQDR
publié par Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées NationalMONTRÉAL, le 22 janv. 2014 – Ce mercredi 22 janvier 2014 devant la Commission de la santé et des services sociaux à Québec, l’AQDR dépose un inventaire de 90 événements réalisé de 2012 à 2014 transmis par tous les médias qui révèlent, selon le président Louis Plamondon « un portrait général catastrophique de la prise en charge des aînés les plus vulnérables dans nos établissements ».
Il faut signaler que la période couvre une direction gouvernementale tant libérale que péquiste des affaires sociales et il semble bien que le modèle de gestion dans ses effets sociaux ne diffère pas significativement.
L’analyse reflète un inventaire de « bons coups » soit 19 dossiers sur 90 ou 21% des événements rapportés par les médias, ce qui contredit la perception que les médias ne traiteraient que les dossiers noir du réseau CHSLD..
Il apparaît assez clairement que la fusion des établissements CH-CLSC-CHSLD en 2003 sous le Gouvernement Charest n’a pas eu d’effet positif sur l’accessibilité et la qualité des services aux aînés, surtout en CHSLD. Ce sont les lacunes de gestion qui sont le plus souvent mises en cause dans les événements préjudiciables aux usagers, y compris pour plus de 150 décès évitables ou violents et la mise en danger fréquente de clientèles vulnérables et sans défense.
Plus du tiers (38%) des événements révèlent des lacunes de services et font état d’infractions à la Loi sur les services de santé et services sociaux ou de pénurie et d’accessibilité aux services. « Selon Louis Plamondon, président de l’AQDR, on doit conclure de l’analyse que nos gouvernements ne remplissent pas leurs obligations d’allocation de ressources convenables pour les aînés vulnérables et que les Agences de la santé ne remplissent pas leur mission de contrôle et de vigilance auprès des établissements ».
Plus inquiétant encore il semble bien que les instances d’inspection, d’agrément, de gestion des plaintes ou de contrôle de la qualité ne réussissent pas à corriger les écarts systémiques des établissements fautifs.
Voilà plus de dix ans que nous constatons les lacunes des services : pour les aînés hébergés, la réponse n’atteint jamais plus de 70% des besoins de soins! La parole citoyenne à la présente Commission interpelle la classe politique sur ses responsabilités pour qu’elle prenne de véritables mesures pour corriger les causes de cette condition humaine inacceptable, par des mesures crédibles et performantes au delà de la partisannerie politicienne.
Accès à la recherche et au mémoire intégral : www.aqdr.org