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Communiqué

MONTRÉAL, le 19 janv. 2014 – En cette première journée de la Semaine pour un Québec sans tabac, de nouvelles données analysées par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) indiquent, sur une période de 10 ans, une hausse significative de la proportion des Québécois qui rapportent avoir eu le cancer1. Tirées de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, ces données révèlent que 3,3 % des Québécois de 35 ans et plus rapportaient être atteints de cancer en 2011-2012, soit environ 150 000 personnes. En 2003, cette proportion était de 2,0 %, soit environ 83 000 personnes au Québec.

Bien que le phénomène du vieillissement de la population contribue à cette tendance, le tabagisme en est aussi un élément déterminant. « Le tabagisme est responsable d’environ 85 % des cancers du poumon. Au Québec, on estime que 7 800 personnes ont reçu un diagnostic de cancer du poumon et que 6 300 personnes en sont décédées en 20132, ce qui en fait le cancer le plus meurtrier » affirme Mario Bujold, directeur général du Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS). « De plus, le tabac joue un rôle prépondérant dans plusieurs autres types de cancer, dont ceux de la bouche, du larynx et de la langue. Le tabagisme demeure la principale cause de mortalité évitable et nous devons redoubler d’efforts pour améliorer la situation », conclut Mario Bujold.

La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), quant à elle, est responsable du taux le plus élevé d’hospitalisation au Canada parmi l’ensemble des maladies chroniques, en plus de connaître la plus grande incidence de réadmission en milieu hospitalier3. Les données que nous rendons publiques aujourd’hui montrent que 4,6 % des Québécois de 35 ans et plus rapportaient être touchés par la MPOC en 2011-2012; une proportion comparable à celle relevée en 2003 (4,5%)4.

Une pneumologue engagée témoigne de la réalité vécue par les malades

Dre Céline Bergeron, médecin au CHUM (Hôtel-Dieu) est grandement préoccupée par le problème du tabagisme au Québec. Elle témoigne de ce qui se vit chaque jour dans nos hôpitaux. « Dans ma pratique, je constate quotidiennement les conséquences du tabac sur la santé. Le tabagisme cause des séquelles respiratoires et cardiovasculaires majeures. Il est le principal responsable du cancer du poumon, le plus mortel parmi tous les types de cancers. Il mène aussi à l’emphysème et à la MPOC, accroît le risque d’infections respiratoires et cause l’obstruction vasculaire menant à l’infarctus et l’AVC. Toutes ces maladies sont non seulement invalidantes, mais également mortelles, ce qui explique leur rôle dans la réduction de l’espérance de vie des fumeurs au Québec », précise Dre Bergeron.

Une porte-parole dont la vie a changé le jour où elle a cessé de fumer

Brigitte Lafleur, ex-fumeuse et porte-parole de la Semaine pour un Québec sans tabac est aussi déterminée à réduire le tabagisme au Québec. « Nous devons continuer de travailler fort afin de libérer le plus de gens possible du tabac et nous assurer que les jeunes ne commencent pas à fumer. Arrêter de fumer m’a permis de développer ma carrière de comédienne et de recommencer à rêver. Ça fait presque 10 ans que j’ai arrêté et j’ai maintenant une toute nouvelle vie », a-t-elle indiqué.

« Je rappelle à toute la population que du soutien gratuit pour ceux qui veulent accroître leurs chances de réussir à cesser de fumer est disponible au 1 866 JARRETE (527-7383) », a ajouté Brigitte Lafleur.

À propos de la Semaine pour un Québec sans tabac

La 37e édition de la Semaine pour un Québec sans tabac, pilotée par le Conseil québécois sur le tabac et la santé, est réalisée grâce au soutien financier du ministère de la Santé et des Services sociaux et avec l’appui inestimable de centaines d’organismes, d’entreprises et de médias partenaires.

Le site officiel de la campagne mondesansfumee.ca regorge de conseils utiles et permet aux fumeurs, ex-fumeurs etaux non-fumeurs de participer activement à cet événement annuel.


1 Données extraites en 2014 par l’Institut national de santé publique du Québec à partir du fichier de micro-données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes 2011-2012.
2 Statistiques nationales canadiennes sur le cancer, section Québec, 2013.
3 Benady, S. Société canadienne de thoracologie, 2010.
4 Données extraites en 2014 par l’Institut national de santé publique du Québec à partir du fichier de micro-données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes 2011-2012.

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