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Communiqué

MONTRÉAL – À la suite de la proposition de Charte des « valeurs québécoises » du gouvernement Marois, la Fédération des femmes du Québec (FFQ) lance aujourd’hui le site laicitefeministe.com pour contribuer positivement au débat public. « La FFQ aurait voulu que le débat porte sur la laïcité de l’État et non sur les valeurs et sur l’identité qui génèrent actuellement beaucoup de divisions », affirme la présidente, Alexa Conradi. Avec ce site, la FFQ propose une laïcité féministe qui s’appuie sur quatre points de convergence entre féminisme et laïcité, soient le droit des femmes à l’égalité, l’indépendance de l’État devant toute influence religieuse, la neutralité de l’État dans la lutte contre la discrimination et la liberté de conscience et l’autodétermination des femmes.

Rappelons que la FFQ est en faveur de la laïcité de l’État, mais sans sacrifier les droits des femmes au passage. La FFQ s’oppose vigoureusement à l’obligation faite aux femmes de porter certains signes religieux tout en s’opposant à une éventuelle interdiction d’en porter imposée aux employées de l’État. La FFQ fait toutefois une exception du voile intégral (burqa et niqab) qui doit être interdit dans la fonction publique et les services publics, car il entrave la communication et enferme les femmes dans une citoyenneté de seconde zone.

Sur ce site, on retrouve donc des propositions concrètes afin d’ancrer une laïcité féministe au sein des institutions et dans les politiques de l’État. Divisées en neuf enjeux, ces propositions invitent le public à réfléchir à différents changements à mettre en place pour s’assurer que l’État soit véritablement laïc et afin qu’il favorise l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la société.

À titre d’exemple, la FFQ propose d’inclure dans les cours d’éthique et cultures religieuses dispensés dans les écoles secondaires une perspective féministe critique des différents dogmes religieux et l’ajout de l’enseignement de l’athéisme. Par ailleurs, un État laïc et proféministe doit cesser de financer les écoles privées confessionnelles afin de favoriser l’intégration des jeunes dans le réseau public qui encourage le développement de rapports égalitaires. Le réseau public doit être un lieu où les jeunes apprennent le « vivre ensemble » et développent un regard critique sur leur monde.

De plus, dans un souci de conserver le patrimoine culturel du Québec, tout en reconnaissant l’apport des femmes et féministes à la construction de la société, la FFQ est d’avis que le Québec peut maintenir les croix sur les montagnes et les noms référent à des saints. « Ce n’est pas au nom de la laïcité qu’il faudrait changer des noms de rue ou de ville, mais au nom de l’égalité, car l’apport des femmes et des féministes à l’histoire du Québec n’est pas assez reconnu », déclare Mme Conradi.

Pour connaître l’ensemble des propositions de la FFQ, pour approfondir et enrichir le débat sur la laïcité et l’égalité, la population est conviée à visiter laicitefeministe.com.

Renseignements :
Cybel Richer-Boivin
Responsable des communications, Fédération des femmes du Québec
514 717-4847

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