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Communiqué

MONTRÉAL, le 29 juillet 2013 – C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Maria Barile, grande Montréalaise et pionnière des droits des personnes handicapées au Québec et au Canada, le 24 juillet en soirée à Montréal.

Maria est l’une des quatre personnes ayant fondé le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ). Maria a aussi cofondé plusieurs autres organismes, notamment, Action des femmes handicapées de Montréal, le Réseau d’Action des femmes handicapées du Canada (RAFH-DAWN Canada), Éco-Accès, groupe de consultation travaillant à rendre les espaces écologiques, économiques et accessibles à tous. Intéressée par les technologies et la nécessité de les rendre accessibles à tous, Maria a travaillé de nombreuses années pour le réseau de recherche Adaptech, à titre de co-directrice.

Maria a fait des études supérieures à une époque où les personnes handicapées étaient généralement exclues des classes régulières. Son parcours scolaire ouvrit sans aucun doute la place à de nombreuses personnes handicapées. Dans les années 80, à l’époque où Maria a commencé à militer pour les droits des femmes handicapées, peu de gens prenaient au sérieux les enjeux qu’elle soulevait. Même la majorité des groupes de personnes handicapées niaient l’existence de la violence faite à l’égard des femmes handicapées.

Audacieuse et passionnée, Maria n’a pas hésité à prendre la rue en 1988 pour dénoncer l’inaccessibilité du métro de Montréal avec des dizaines d’activistes venus des États-Unis alors qu’au Québec, la majorité des groupes de personnes handicapées ont choisi de rester discrets de peur de perdre des acquis. Maria a pris part à toutes les manifestations pacifiques organisées par l’American Disabled for Accessible Public Transit (ADAPT), pendant trois journées consécutives. Elle s’est même fait arrêter par la police. Elle se souvenait de cette journée comme l’une des plus belles de sa vie!

Maria a marqué la vie de plusieurs personnes handicapées. Elle fut un modèle et une inspiration. Maria fut l’une des rares personnes à ne pas avoir peur de parler de discrimination fondée sur le handicap et à s’être battue pour l’inclusion de tous, et ce, peu importe leur origine culturelle, leur religion et leur orientation sexuelle.

Aujourd’hui lundi, 29 juillet 2013, les gens pourront rendre une dernière visite à cette icône du milieu associatif, cette grande dame de l’inclusion sociale au Québec.

Maria nous laisse un héritage précieux. C’est maintenant à nous de souligner sa mémoire et de faire vivre son héritage.

Merci Maria !

Renseignements :
Linda Gauthier
Présidente du RAPLIQ
(514) 656-1664

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