Le Mercredi 10 avril 2013
L’Unicef s’inquiète de l’obésité infantile au Canada – Des investissements en prévention sont requis de façon urgente pour préserver la santé des jeunes
publié par Coalition québécoise sur la problématique du poidsMONTRÉAL, le 10 avril 2013 – La Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) presse les gouvernements du Québec et du Canada d’accélérer les investissements en prévention afin de réduire l’impact de l’épidémie d’obésité sur la santé des jeunes. L’urgence de la situation a été soulignée par la publication du Rapport 2013 de l’Unicef sur le bien-être des enfants dans les pays riches, dévoilé hier, qui s’inquiète notamment du taux élevé d’obésité parmi les enfants canadiens.
Dans son rapport international, l’Unicef estime que le Canada se situe au 3e rang des pays affichant les taux d’obésité infantile les plus élevés, parmi les 29 pays à l’étude. Avec les États-Unis et la Grèce, le Canada complète la courte liste des pays où le surpoids chez les enfants se situe au-delà de la barre des 20 %. « Il s’agit là d’un problème grave pour les enfants, tant aujourd’hui que pour l’avenir, compte tenu de la contribution du surpoids aux maladies chroniques, dont le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers », souligne Suzie Pellerin, directrice de la Coalition Poids.
Un financement profitable
Les coûts assumés par l’État pour pallier aux coûts engendrés par l’obésité s’élevaient à plus de 1,5 milliard de dollars annuellement en 1999-2000, et ce, seulement pour le Québec. Cette somme ne cesse de croître et d’empiéter sur le budget consacré à la santé. « En investissant dans la prévention, l’État fait un choix stratégique qui lui permettra, à terme, d’améliorer le niveau de santé de ses citoyens, de réduire ses dépenses et d’obtenir des avantages économiques puisque chaque 1 $ investi en prévention permet de sauver 5,60 $ en soins de santé », rappelle Suzie Pellerin.
« Les investissements en prévention font partie intégrante de la solution pour freiner la multiplication des dépenses que l’obésité engendre. Alors que les gouvernements du Québec et du Canada cherchent par tous les moyens à réduire les dépenses gouvernementales, l’Unicef vient d’ajouter sa voix à ceux qui voient une lueur d’espoir dans la prévention de l’obésité chez les enfants », conclut Suzie Pellerin.
À propos de la Coalition québécoise sur la problématique du poids
Créée en 2006 et parrainée par l’Association pour la santé publique du Québec depuis 2008, la Coalition québécoise sur la problématique du poids vise l’adoption de politiques publiques spécifiques à l’égard des problèmes reliés au poids. Elle agit dans le cadre de trois secteurs stratégiques (agroalimentaire, socioculturel et environnement bâti) pour favoriser la mise en place d’environnements facilitant les choix santé et la prévention des problèmes de poids. Pour plus de détails www.cqpp.qc.ca.
Amélie Desrosiers
Responsable des communications, Coalition québécoise sur la problématique du poids
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