MONTRÉAL, le 4 févr. 2013 – Richard Bergeron, chef de Projet Montréal, s’oppose avec vigueur à ce que le gouvernement fédéral finance ne serait-ce qu’une partie des coûts de construction du nouveau pont Champlain à l’aide de péages. La taxe sur les carburants et la TPS sur les biens et services à l’automobile collectés au Québec permettent au gouvernement canadien d’engranger un excédent de 3,3 G$ annuellement. Ce chiffre datant de 2003 et ne prenant pas en compte le camionnage, on peut estimer qu’aujourd’hui, en 2013, c’est au minimum 5 G$ d’excédents financiers que les transports routiers québécois rapportent au gouvernement fédéral. « En d’autres mots, les automobilistes et camionneurs montréalais et québécois, procurent chaque année au gouvernement fédéral des revenus nets qui équivalent le budget annoncé de construction du nouveau pont Champlain. La moindre des politesses serait qu’on n’exige pas des automobilistes montréalais et québécois qu’ils assument quelque partie que ce soit du coût de construction du nouveau pont », a déclaré Richard Bergeron.
L’avenir du transport dans la métropole passe par un péage modulé métropolitain
Depuis mai 2012, lors de la présentation de son mémoire sur le financement des transports collectifs à la CMM, Projet Montréal défend la nécessité de placer le financement des transports collectifs dans un contexte plus large de développement économique durable en intégrant d’autres critères, comme l’efficacité des transports, la lutte à l’étalement urbain et la diminution de la pollution atmosphérique. Projet Montréal propose un péage métropolitain modulé sur les ponts de l’île de Montréal, avec répartition des revenus générés moitié-moitié entre le financement des transports collectifs et la mise à niveau des infrastructures routières. « En analysant toutes les options possibles, nous avons réalisé que celle des péages modulés sur les ponts montréalais n’était pas qu’une solution de financement intéressante, mais qu’elle constituait un redoutable projet d’optimisation du réseau routier montréalais », a ajouté Richard Bergeron.
Les péages doivent demeurer un sujet exclusivement montréalais et québécois
Concernant les péages, ils doivent demeurer un sujet exclusivement montréalais et québécois. Le réseau routier montréalais a clairement atteint son niveau de saturation. La fluidité, l’efficacité, la fiabilité de modes de transports collectifs est une condition sine qua non pour les citoyens afin de laisser l’automobile à la maison. Si nous voulons assurer la fluidité des déplacements pour l’économie montréalaise et le transport de marchandise, nous devons travailler d’arrache-pied à effectuer ce transfert modal. « C’est à nous de développer une stratégie et de prendre les décisions qui conviennent sur ce sujet, compte-tenu de ce que sont nos objectifs », a conclu Richard Bergeron.
Catherine Maurice
Attachée de presse de la 2e opposition
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