Le Mercredi 16 janvier 2013
Gouvernance et financement : la FEUQ rend public son mémoire en vue de la prochaine rencontre préparatoire au Sommet
publié par Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)MONTRÉAL, le 16 janv. 2013 – Alors que se tiendra à Sherbrooke dès demain la troisième rencontre préparatoire au Sommet sur l’enseignement supérieur qui traitera de la gouvernance et du financement des universités québécoises, la Fédération étudiante universitaire du Québec rend public aujourd’hui son mémoire. « S’il y a bien un sujet d’envergure au Québec à l’heure actuelle, c’est bien la question du financement des universités. Cette question, qui aura servi de prétexte au précédent gouvernement pour hausser de manière drastique les frais de scolarité et fut l’élément déclencheur du printemps que nous avons connu, mérite que l’on s’y attarde réellement avec des faits et des études basées sur la réalité et les besoins des universités québécoises et non pas sur des points de vue idéologiques » a déclaré Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.
En effet, la FEUQ propose au gouvernement de lancer un important chantier suite au Sommet sur la question du financement des universités. Dans son mémoire, la Fédération souligne les nombreuses lacunes de la grille actuelle de financement, qui ne tient pas compte des particularités de plusieurs programmes et qui est basée sur des calculs statiques de 2006-2007. Or, les différents réinvestissements, la hausse précédente des droits de scolarité de 500 $ et les modifications aux effectifs étudiants imposent une actualisation de la grille. « Il est plus que temps que l’on se penche sur la grille de financement, celle-là même qui est à l’origine de la course aux effectifs étudiants qui aura entraîné plusieurs fiascos immobiliers dans les dernières années. La communauté universitaire, avec le ministère de l’Enseignement supérieur, devra prendre le temps nécessaire à travers un imposant chantier pour corriger les erreurs et revoir la grille de financement » a ajouté la présidente de la FEUQ.
Projets immobiliers scabreux, bonis imposants, course aux effectifs, train de vie luxueux; les scandales qui affectent les universités québécoises sont nombreux et révoltent tant les étudiants que la population québécoise. Il est grand temps d’aller de l’avant avec un projet porteur et rassembleur qui a tout le potentiel d’assainir les finances dans les universités. Il s’agit de l’instauration d’un comité indépendant, nommé Commission d’évaluation des universités du Québec (CÉUQ) par la FEUQ, qui aura la charge de superviser l’administration des universités, de conseiller le ministre quant aux politiques publiques liées aux universités et de recevoir une reddition de compte complète et en continu. « La tactique de l’autruche, appliquée par les recteurs et leurs alliés du parti libéral du Québec, ne fonctionne pas. Il est grand temps de se sortir la tête du sable et de doter le Québec d’une commission d’évaluation des universités ainsi que d’étendre les finances des universités au mandat du Vérificateur général pour enfin faire la lumière sur les choix administratifs des universités. Ce faisant, il sera enfin possible d’assurer le Québec que l’argent des contribuables et des étudiants est judicieusement investi dans l’enseignement, la recherche et les services aux étudiants et aux communautés; la mission fondamentale des universités » a réclamé Mme Desjardins.
Finalement, la FEUQ sera présente à la troisième rencontre préparatoire du Sommet sur l’enseignement supérieur pour aller y défendre ses propositions quant à la gouvernance et au financement des universités. Pour la Fédération, il s’agit d’un rendez-vous important pour la société québécoise et elle souhaite que les débats qui s’y tiendront permettent d’éclairer la population sur l’état actuel du réseau universitaire « Nous y allons confiants de nos études et de nos recherches. Nous espérons que tous pourront montrer la même rigueur que la FEUQ quant à l’argumentaire afin que l’on ait un réel débat basé sur des faits concrets plutôt que basé sur des idéologies divergentes. Les problèmes existent dans le réseau universitaire et c’est la responsabilité de tous, dont la FEUQ, de contribuer à les identifier clairement et à les corriger. C’est dans cette optique qu’a été rédigé le mémoire de la Fédération, c’est ce souci que les membres de la FEUQ avaient lors de l’adoption en Congrès, et c’est avec cette attitude que nous le défendrons autour de la table » a conclu la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins.
Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 14 associations membres et forte de plus de 125 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. www.feuq.qc.ca
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