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Communiqué

MONTRÉAL, le 10 déc. 2012 – Le 10 décembre 2012, de 12h à 13h, des milliers de militantes de la Marche mondiale des femmes participent à plus de 50 actions dans leurs communautés. Des Philippines jusqu’au Chili, en passant par la Tunisie, elles se mobilisent pendant 24 heures pour lancer un cri d’alarme sur les attaques aux droits des femmes et pour faire connaitre leurs actions de résistance et leurs alternatives. « Au Québec, à l’appel de nombreuses femmes dans les pays du Sud et dans le Nord du Québec, la Marche mondiale des femmes ici a décidé de mettre l’accent sur les impacts de l’industrie extractive sur les femmes » explique Alexa Conradi, porte-parole de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes.

Les préoccupations de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF)

« Le gouvernement du Canada doit jouer un rôle plus actif pour encadrer les pratiques des entreprises canadiennes dans les pays du Sud. De plus en plus, des organisations comme Amnistie internationale documentent la violation des droits humains qui accompagnent l’extraction des ressources naturelles » constate Alexa Conradi.

Peu encadrées, les entreprises font déplacer des populations entières, sans consultation et sans compensation ni aide pour se réinstaller. De plus, puisque les communautés locales résistent, avec raison, à la destruction de leur milieu de vie, les entreprises elles-mêmes font appel à l’armée, à la police et aux services privés de sécurité pour « maintenir l’ordre ».

« Pour les femmes, cela implique très souvent une violence accrue, car la militarisation s’accompagne d’une augmentation des agressions sexuelles et d’autres violences par ceux venus maintenir l’ordre. C’est le cas au Guatemala, en Colombie et en République démocratique du Congo. De plus, des jeunes filles sont entraînées dans la prostitution juvénile. Nous avons eu des rapports à l’effet que des agents des forces de l’ordre vont séduire les jeunes filles afin surtout de soutirer des informations sur les communautés » dénonce la porte-parole. « Pour nous, la solidarité internationale, c’est aussi de tenir nos gouvernements responsables devant l’agissement d’entreprises canadiennes ailleurs dans le monde » poursuit Alexa Conradi.

Au Québec, la marchandisation des ressources naturelles est aussi source de beaucoup d’inquiétudes. Pensons au gaz de schistes, à l’extraction du pétrole dans le Golfe du St-Laurent ou encore à l’extraction minière dans le nord du Québec. Autant les groupes de femmes en milieu autochtone que ceux des communautés québécoises témoignent des problèmes associés au développement minier : développement sans planification, pénurie de logement, augmentation du coût de la vie, augmentation de la violence, des emplois pour les hommes, et pas pour les femmes, destruction des milieux de vie et de chasse des communautés, etc. « Ce développement se fait souvent sans consultation et consentement des peuples autochtones affectés » ajoute Viviane Michel, Présidente de Femmes autochtones du Québec. « Les droits des peuples autochtones sur leurs terres sont très souvent bafoués dans cette logique de développement économique » ajoute madame Michel.

« De plus, l’augmentation des violences sexuelles dues à la crise du logement dans le Nord du Québec et la croissance de l’industrie du sexe liée à l’augmentation des travailleurs non-résidents ne sont que quelques exemples des conséquences que doivent subir les femmes de ces régions du Québec, tout particulièrement les femmes autochtones » continue madame Michel.

Action symbolique
C’est dans ce contexte qu’ont lieu des actions à Sherbrooke, Trois-Rivières, Québec et dans Charlevoix. La Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) organise une action symbolique à 12h à la Place Ville-Marie de Montréal, siège de nombreuses entreprises minières. « Cette action a pour but de questionner le rôle des entreprises d’exploitation des ressources naturelles ici et ailleurs ainsi que la logique de ce type de développement » termine Viviane Michel.

La CQMMF organise également une conférence sur les impacts de la marchandisation des ressources naturelles sur les femmes et leurs moyens de résistance face à celle-ci. Cette soirée aura lieu dans la salle Marcellin-Champagnat au Centre St-Pierre (1212 rue Panet) à partir de 18h30 ce-jour.


Renseignements :

www.24heures2012.info
et
Nastasia Deleville
Fédération des femmes du Québec
Responsable des communications, de la promotion et de la recherche
514-876-0166 poste 1506 ou 514-717-4847, [email protected]

À propos de l'organisme

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