Le Lundi 19 novembre 2012
Remise du Prix Autruche 2012 à Stéphane Gendron
publié par Mouvement Montréal françaisMONTRÉAL, le 16 nov. 2012 – Le Mouvement Montréal français (MMF) décerne le Prix Autruche au chroniqueur et maire d’Huntington, Stéphane Gendron. Le Prix Autruche est décerné annuellement à une personne ou une organisation s’étant distinguée par son aveuglement volontaire quant à la situation du français au Québec.
M. Gendron dénie la précarité du français, faisant fi de ce que démontrent les principaux indicateurs linguistiques depuis plus de vingt ans. De plus, le lauréat du prix Autruche encourage l’anglicisation du Québec en faisant la promotion du bilinguisme institutionnel. Le maire déclarait lors de son émission Face à face du lundi 28 novembre 2011 : « On parlait de bilinguisme institutionnel tout à l’heure […] Nous, on le fait chez nous. On n’est pas une ville à statut bilingue. On sert tout le monde en anglais. On communique en anglais. On écrit en anglais. Ça viole la loi 101. On viole la loi 101. Pis on est fier. On est fier. […] »
«La connaissance de plusieurs langues constitue un enrichissement personnel. Mais le bilinguisme anglais-français des institutions publiques favorise l’anglicisation », souligne le porte-parole du Mouvement Montréal français, Denis Trudel. Il précise que « si les services publics sont systématiquement disponibles dans les deux langues, les nouveaux citoyens comprendront que la société d’accueil québécoise ne tient pas spécialement à ce qu’ils apprennent le français. C’est pourquoi la Loi 101 visait à faire du français non pas une langue officielle, mais plutôt la seule langue officielle du Québec, tout en permettant l’adoption de mesures d’exception pour la minorité historique anglophone. La Charte visait à renforcer le pouvoir d’attraction et d’intégration du français en régissant son usage dans les institutions publiques du Québec. »
Selon le recensement de 2011, la population de langue d’usage anglaise était de 29% plus élevée que la population de langue maternelle anglaise, essentiellement parce qu’une proportion importante des allophones adopte l’anglais comme langue parlée à la maison. En comparaison, la population de langue d’usage française ne faisait qu’un gain de 3% par rapport à la population de langue maternelle française. Lorsqu’on observe l’évolution de ces données depuis 1971, on voit que l’écart entre le pouvoir d’attraction de l’anglais avec celui du français sur les allophones au Québec augmente continuellement. Dans la ville de M. Gendron en 2011, les transferts linguistiques des francophones vers l’anglais étaient de l’ordre de 8%, alors qu’il y a eu une augmentation de 11% dans la population anglophone.
Le MMF rappelle que le président du Comité de suivi de la situation linguistique à l’Office québécois de la langue française (OQLF), Marc Termote, prévoie un déclin rapide des locuteurs du français à Montréal (de 54% en 2006 à 42 % en 2051), qui se répercutera dans l’ensemble des régions du Québec (82% en 2006 à 72 % en 2051).
Pour en savoir plus sur les indicateurs de vitalité linguistique du recensement 2011, visitez le lien suivant : http://quebecfrancais.org/node/4432
Renseignements :
Philippe Perreault
514-835-6316, 514-839-4140
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