Le Lundi 12 novembre 2012
Jugement de la Cour suprême: l’AQETA se réjouit pour les jeunes dyslexiques
publié par Association québécoise des troubles d’apprentissageMONTRÉAL, le 12 nov. 2012 – L’Association québécoise des troubles d’apprentissage (AQETA) se réjouit du jugement unanime de la Cour suprême du Canada en faveur d’un ancien élève dyslexique de la Colombie-Britannique pour discrimination. La plus haute cour du pays a donné raison au jeune homme et à ses parents contre le système d’éducation publique de la Colombie-Britannique qui a cessé de lui offrir ou lui offrait peu de services éducatifs en invoquant d’importants déficits budgétaires.
Une aide appropriée
L’AQETA rappelle la similitude du jugement rendu lors du recours collectif sur la dyslexie survenu au Québec en 2010 dont la conclusion a permis de préciser les obligations du système de l’éducation à l’égard des jeunes qui ont des besoins particuliers. « Il s’agit d’abord d’identifier puis de répondre aux besoins du jeune en tenant compte de la sévérité de ses troubles. Le jugement stipule également que l’aide se doit d’être ajustée selon les besoins puis à nouveau selon la réponse à l’intervention. C’est une victoire parce que la Cour suprême dit aussi que ce n’est pas suffisant d’agir, encore faut-il le faire correctement sans quoi on cause préjudice », explique Jean-Louis Tousignant, président du conseil d’administration de l’AQETA.
L’accès à l’éducation pour tous
Dans une lettre ouverte publiée récemment, l’AQETA déplorait les conséquences que les compressions budgétaires actuelles ont sur les services aux élèves. « Ce jugement indique clairement que priver les jeunes qui ont des besoins en services éducatifs est une atteinte à l’accès à l’éducation. Au Québec, c’est une situation intenable pour bien des parents et leurs jeunes », indique M. Tousignant.
Des services éducatifs en toute équité
En dépit du contexte budgétaire présent, les besoins en services éducatifs continuent de croître. Le trouble d’apprentissage, dyslexie et autres ne disparaît pas! Privés de soutien adapté, de nombreux jeunes peineront à obtenir leur diplôme. La cible ministérielle qui vise 80 % de diplômés avant l’âge de 20 ans d’ici 2020 exclura bon nombre de jeunes si rien n’est fait aujourd’hui. Bref, l’AQETA souhaite ardemment que cette victoire soit celle de l’équité. Ce jugement rappelle que TOUS les jeunes ont droit à la réussite. Encore faut-il que les mesures de soutien soient au rendez-vous. Veillons à en faire une priorité.
SOURCE : ASSOCIATION QUEBECOISE DES TROUBLES D’APPRENTISSAGE
Renseignements : Brigitte Roussy, responsable des communications, AQETA
514 248-0160