Le Jeudi 8 novembre 2012
Suicide de jeunes en Chaudière-Appalaches et Québec – L’ensemble de la société doit se mobiliser pour enrayer ces drames
publié par Association québécoise de prévention du suicideQUÉBEC, le 8 nov. 2012 – Le décès par suicide de jeunes dans les régions de Chaudière-Appalaches et de Québec a récemment fait les manchettes. L’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) est très préoccupée par ces décès et rappelle que des ressources d’aide existent, dont la ligne 1 866 APPELLE, les centres de prévention du suicide, les centres de crise ainsi que l’ensemble des centres de santé et des services sociaux. Afin que nous ne perdions plus par suicide ceux que nous aimons, l’AQPS réitère également l’urgence d’intensifier les mesures de prévention sur l’ensemble du territoire québécois.
Au cours des dernières années, le suicide nous a fait perdre à tous les ans près de 40 jeunes de 15 à 19 ans et 200 autres âgés entre 20 et 34 ans. « Ces jeunes pourraient être les miens, pourraient être les vôtres. Leur décès, en plus d’être une perte inestimable pour notre communauté, provoque un tsunami émotif extrêmement douloureux pour leurs proches. Il faut que ça cesse et pour ce faire, il devient urgent de mettre en place des mesures efficaces pour la prévention de ce fléau. Nous savons ce qui doit être fait, ne reste plus qu’à agir », a déclaré Bruno Marchand, directeur général de l’AQPS.
Des mesures efficaces pour mettre fin au suicide
De nombreux moyens pour lutter contre le suicide sont connus et appliqués. Les organisations sur le terrain sont extrêmement soucieuses et engagées mais trop nombreuses sont celles qui manquent de ressources. Parmi ce qui fonctionne bien et qu’il faudrait renforcer, soulignons l’aide téléphonique par le biais du numéro 1 866 APPELLE, disponible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, les interventions individuelles ou en groupe offertes aux personnes en détresse et à leurs proches, la formation des intervenants, la réduction de l’accès aux moyens de s’enlever la vie et un suivi étroit avec les personnes vulnérables. À titre d’exemple, au Québec, plusieurs d’entre elles ne reçoivent aucun support après un séjour à l’hôpital.
Parmi les autres mesures qui pourraient contribuer à une baisse du nombre des suicides, notons le déploiement d’une vaste campagne publicitaire de sensibilisation, à l’image de celles réalisées sur la sécurité routière, et la mise en place de l’intervention en ligne, qui aurait l’avantage de rejoindre les jeunes en détresse sur le web, là où ils se trouvent. Puisque dans un milieu donné, le risque que survienne un second suicide dans les semaines suivantes augmente significativement, le renforcement du soutien aux endeuillés et à la communauté et des mesures de postvention systématiques serait plus que souhaitable pour éviter l’effet de contagion. À la suite d’un suicide, des interventions rapides dans l’entourage de la personne suicidée doivent être effectuées, tant dans le milieu scolaire que dans le milieu de travail ou de loisir.
« En plus de tout ce qui peut être fait sur une base collective, n’attendons pas pour réclamer de l’aide, pour soi ou pour un proche. N’hésitons pas à demander à nos proches qui ne vont pas bien, s’ils pensent à se suicider. Il ne faut pas craindre de nommer les choses », a poursuivi le directeur général de l’AQPS.
Dans son programme, le Parti québécois affirme sa volonté de relancer une véritable stratégie de prévention du suicide en vue d’aider la population à détecter la détresse psychologique et les pensées suicidaires. « Nous sommes impatients de voir cette volonté se traduire en un véritable plan d’action. Il faut agir vite afin que le suicide ne soit plus jamais une solution à la souffrance. La prévention du suicide ne doit pas seulement être portée par les parents des jeunes vulnérables, mais également par les réseaux scolaires, les milieux de travail, le voisinage et le gouvernement », a conclu Bruno Marchand.
À propos de l’AQPS
Fondée en 1986, l’Association québécoise de prévention du suicide a pour mission de promouvoir la prévention du suicide et de réduire le suicide et ses conséquences en mobilisant le maximum d’individus et d’organisations. Elle représente et réunit plus de 150 membres, dont 31 centres de prévention du suicide répartis sur l’ensemble du territoire québécois. www.aqps.info
Renseignements :
Catherine Rioux
Coordonnatrice des communications
Association québécoise de prévention du suicide
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