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Communiqué

MONTRÉAL, le 17 oct. 2012 – C’est aujourd’hui que l’Office de consultation publique de Montréal rend public le rapport de la vaste consultation tenue le printemps dernier sur l’état de l’agriculture urbaine à Montréal. Rappelons qu’il s’agit de la première fois où le droit d’initiative prévu dans la Charte montréalaise des droits et responsabilités est utilisé par la population. Les promoteurs ont alors recueilli 29 000 signatures pour demander la tenue de cette consultation qui a été très suivie, 1 500 personnes y participant d’une façon ou d’une autre à travers le site internet de l’Office, l’exposition d’un jour en mai, le colloque et la tournée en arrondissements. Plus d’une centaine de mémoires et opinions ont été communiqués à la commission.

La commission a tenté, sur la base des informations qui lui ont été fournies, de compléter le portrait des initiatives en agriculture urbaine à Montréal, d’identifier les entraves au développement de l’activité et de dégager des perspectives de développement en cohérence avec les politiques de la Ville. L’agriculture urbaine à Montréal est un phénomène d’une ampleur sous-estimée, qui implique un très grand nombre de Montréalais et répond à des besoins multiples de santé, d’intégration sociale, de lutte à la pauvreté et de développement durable. Rappelons aussi que la zone agricole permanente de la CMM comprend d’excellentes terres qui couvrent 58 % du territoire métropolitain et 3 % du territoire de la Ville de Montréal.

D’une manière générale, la commission regroupe les attentes des participants autour de quelques pôles majeurs : un appel pour une vision intégrée et large de l’agriculture urbaine; une reconnaissance explicite du rôle de l’agriculture urbaine dans les documents de planification de l’aménagement du territoire urbain et les politiques municipales; une protection des acquis, une pérennisation des initiatives et un encadrement de l’action.

Une vision large, une place de choix dans les plans et politiques

L’agriculture urbaine occupe déjà une place dans plusieurs plans et politiques de la Ville et de la Communauté métropolitaine de Montréal. La commission propose de faire un pas de plus pour consolider l’activité et optimiser ses bénéfices pour la collectivité. Par exemple, la concrétisation de la trame verte et bleue du Grand Montréal prévu au Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) pourrait inclure des pépinières urbaines, le verdissement par des espèces indigènes nourricières, des vergers urbains. Les sections sur le verdissement de la règlementation d’urbanisme des arrondissements pourraient prévoir des espèces de couvre-sols, de vignes, d’arbres ou d’arbustes qui produisent des légumes, des fines herbes, des fruits. La politique de l’arbre et le plan d’action Canopée 2012-2021 qui visent à augmenter la couverture arborescente à Montréal pourraient inclure des arbres fruitiers en quantité significative.

La commission recommande notamment d’utiliser le zonage ou la règlementation comme des outils de consolidation et de développement de l’agriculture urbaine. Celle-ci devrait faire partie des mesures exigées des promoteurs de complexes immobiliers par le biais de la règlementation sur le verdissement. On a vu ailleurs, dans d’autres villes, des concepts architecturaux inclure des jardins en terrasse par exemple.

La consolidation et le déploiement des pratiques

Un bon accès à l’information sur la règlementation et les services déjà offerts par la Ville et les arrondissements permettrait souvent aux Montréalais de réaliser leurs projets. La commission met de l’avant plusieurs propositions à cet égard et, entre autres choses, la création d’une base d’information sur les règlementations et les services municipaux existants.

La commission note plusieurs entraves au développement des pratiques de jardinage. Ce sont le manque d’espaces au sol, la précarité des installations et parfois des services qui viennent au premier rang. La commission propose notamment de considérer dorénavant l’espace tridimensionnel comme le terrain d’expansion de l’agriculture urbaine et particulièrement les toits et les terrains vacants. Elle recommande de considérer comme une priorité le programme des jardins communautaires et les jardins collectifs en s’assurant qu’il n’y ait pas de perte nette et même une augmentation des espaces disponibles grâce au jardinage en bacs.

La culture en serres et les marchés sont confrontés à des entraves règlementaires et administratives qui auraient avantage à être examinées pour permettre un essor en correspondance avec les besoins et les volontés municipales. L’accès à certains programmes municipaux identifiés dans le rapport serait également bénéfique.

L’importance de protéger les terres agricoles en périphérie, d’établir des liens et même de consacrer des efforts pour connecter les adeptes de l’AU en milieu urbain et périurbain, c’est-à-dire les fermiers, les jardiniers, les distributeurs et les consommateurs a été souligné à plusieurs reprises. La commission a proposé plusieurs avenues en reprenant des suggestions avancées par les participants.

Une réserve, toutefois, qui concerne l’élevage de poules et de petits animaux. Cette question devrait faire l’objet d’une analyse prudente qui tienne compte des inquiétudes des citoyens et de plusieurs organismes comme des expériences réalisées à l’étranger.

Les recommandations contenues dans le rapport de l’Office s’adressent principalement à la Ville mais, celle-ci n’est pas la seule concernée. La contribution d’autres instances publiques sera déterminante pour l’avenir de l’agriculture urbaine à Montréal. Des ministères et agences gouvernementales, le monde de l’éducation, les promoteurs immobiliers, des associations professionnelles, des regroupements à vocation économique, le milieu communautaire, tous détiennent, à un titre ou à un autre, des éléments favorisant l’avancement de l’agriculture urbaine. C’est pourquoi la commission recommande que la communauté montréalaise se dote d’une instance formelle de coordination des initiatives en agriculture urbaine en s’appuyant sur les initiatives de concertation en cours.

Toute l’information disponible sur cette consultation peut se trouver aux bureaux de l’Office au 1550, rue Metcalfe, bureau 1414. Cette documentation est aussi disponible sur le site internet de l’Office au www.ocpm.qc.ca.

Renseignements :


Luc Doray
514 872-3568
514 977-8365 (cell.)

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