Le Lundi 15 octobre 2012
La Commission populaire sur le droit au logement enquêtera sur la situation dans le Bas Saint-Laurent, en Gaspésie et Laval
publié par Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)MONTRÉAL, le 14 oct. 2012 – La Commission populaire itinérante sur le droit au logement, qui a débuté ses travaux, le 12 octobre, au Nunavik, poursuivra son périple, cette semaine, en se rendant dans les régions administratives du Bas Saint-Laurent, de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et de Laval. Formée à l’initiative du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), la commission s’arrêtera à Rimouski, le mardi 16 octobre, à Gaspé, le mercredi 17 octobre, et à Laval, le jeudi 18 octobre. Trois commissaires seront présents à chaque audience pour entendre les témoignages de personnes vivant directement des problèmes de logement, ainsi que de groupes représentant des couches de la population aux prises avec de tels problèmes.
Au terme des audiences, le 23 novembre, la commission aura tenu 21 audiences dans les 17 régions administratives du Québec. Elle amorcera alors la rédaction d’un rapport qui sera soumis aux gouvernements fédéral et québécois, avant leurs budgets de mars 2013.
Le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, estime que la tenue d’audiences dans des endroits aussi différents que Gaspé, Rimouski et Laval montrera toute la diversité des problèmes vécus par les locataires, mais aussi une certaine similitude : « Les loyers sont, par exemple, beaucoup moins élevés à Gaspé où ils étaient en moyenne de 500 $ en novembre 2011 qu’à Rimouski où ils étaient de 585 $ et surtout qu’à Laval où ils atteignaient 675 $. Toutefois, le taux de chômage est aussi plus beaucoup haut dans la région Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine où il atteint présentement 12,6 %. Quelle que soit la cause, une partie significative des locataires vit un problème d’incapacité de payer qui représente une violation de ses droits au logement et à un niveau de vie suffisant ».
Il ajoute que cette incapacité de payer se répercute sur la fréquentation des banques alimentaires, mais aussi sur le nombre de causes à la Régie du logement pour non-paiement de loyer. De 2006 à 2011, ce nombre a augmenté de 5 % à Laval, de 8 % à Gaspé et de près de 15 % à Rimouski.
Le FRAPRU s’attend à que les travaux de la commission, formée de quatorze expertes et experts indépendants, démontrera toute l’ampleur, la gravité et l’urgence des problèmes de logement à travers le Québec. Il estime que cela alimentera sa lutte pour une intensification des investissements en logement social de la part des gouvernements fédéral et québécois, mais aussi pour la protection des logements sociaux déjà existants.
En 2012-2013, à peine 2 500 logements ont été financés au Québec, alors que les listes d’attente pour un HLM comptent 38 380 noms et que 269 700 ménages locataires québécois ont, aux dires mêmes des gouvernements, des besoins impérieux de logement. De plus, les subventions à long terme que le gouvernement fédéral verse à 600 000 HLM, coopératives et OSBL d’habitation déjà existants au Canada, dont 127 000 au Québec, ont commencé à prendre fin et ce phénomène est appelé à s’accélérer au cours des prochaines années. Cette fin de l’aide financière accordée par Ottawa menace l’accessibilité financière de ces logements pour les ménages qui y demeurent présentement, mais aussi pour tous ceux qui en auront besoin à l’avenir. Le FRAPRU tente présentement d’augmenter la pression sur le gouvernement conservateur de Stephen Harper pour qu’il accepte de maintenir cette aide indispensable.
Renseignements :
François Saillant : (514) 522-1010; (514) 919-2843 (cellulaire)
www.commissionpopulairefrapru.org
Twitter : #cpi_frapru