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Communiqué

MONTRÉAL, le 16 août 2012 – Ce midi, au moment où les porte-parole des principaux partis en matière d’économie répondaient aux questions du Conseil du patronat, les casseroles du Front d’action populaire en réaménagement urbain ont résonné dans le centre-ville de Montréal pour dénoncer l’insuffisance, voire l’absence, d’engagements pris à ce jour en matière de lutte à la pauvreté et pour le développement de logements sociaux.

Le FRAPRU dénonce notamment la Coalition Avenir Québec, qui a rendu publique sa plate-forme électorale au début de cette semaine, mais dans laquelle on ne promet qu’une aide aux familles qui veulent accéder à la propriété privée. Le FRAPRU constate que, nulle part, on y mentionne les problèmes vécus par quelque 210 000 ménages québécois ayant des besoins impérieux de logement, ni même ceux des personnes âgées à faible et à modeste revenu, souvent seules, pour lesquelles le maintien à domicile dans un appartement trop cher et mal adapté n’est pas une solution.

« Le Parti libéral, de son côté, n’a pas dit un mot jusqu’à présent sur la pénurie de logements locatifs qui s’aggrave pourtant partout au Québec, notamment dans les régions ressources ciblées par le Plan Nord de Jean Charest », constate le porte-parole de l’organisme, Jean-Claude Laporte. Selon lui, le dernier rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) était pourtant clair. « Le pourcentage de logements inoccupés est en bas de 1 % à Val-d’Or depuis 2005, depuis 2007 dans le cas de Rouyn-Noranda, 2008 à Sept-Îles et 2009 à Amos, alors qu’il devrait être de 3 %, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) », précise-t-il.

Par ailleurs, le FRAPRU accueille plutôt froidement l’engagement pris par le Parti québécois de financer la réalisation de 3000 logements sociaux par année, alors même que la grande région de Montréal n’a jamais connu une si faible activité dans la construction de logements locatifs. « Tous les éléments sont actuellement réunis pour que la métropole replonge dans une grave pénurie de logements », affirme M. Laporte. « Sur l’île de Montréal, seulement 454 logements locatifs ont été mis en chantier en 2011 ; au 31 mai 2012, ce nombre n’était que de 183 logements, contre 407 l’an dernier, à pareille date. Pendant ce temps, on a commencé la construction de 2300 condominiums, ce qui n’aidera en rien les ménages locataires dont le revenu médian n’est, selon le Recensement de 2006, que de 29 416 $ par année. »

Le FRAPRU réclame la réalisation de 50 000 logements sociaux en 5 ans, dont 20 000 HLM. « Si, dans certaines régions, une partie de ces 50 000 logements devrait être construite pour régler les problèmes de pénurie, d’autres pourraient être réalisés en achetant des immeubles existants, en les rénovant et en transférant leur propriété à des coopératives ou des organismes sans but lucratif d’habitation pour les sortir du marché spéculatif », indique M. Laporte. « Chose certaine, cela ne répondrait qu’aux besoins les plus pressants. Il est donc inconcevable qu’on sorte de cette campagne sans engagements suffisants », conclut-il. Le FRAPRU promet d’autres interventions auprès des chefFEs d’ici le 4 septembre si de tels engagements ne sont pas pris. »

Renseignements :

Jean-Claude Laporte – 514 231-2309; Marie-José Corriveau – 514 708-1050; www.frapru.qc.ca

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