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Communiqué

MONTRÉAL, le 16 juill. 2012 – Depuis une semaine, quelques histoires tragiques ont mobilisé l’actualité québécoise ; un père a tué ses deux enfants puis s’est suicidé dans un incendie à Warwick, une femme a été poignardée à mort par son conjoint dans son appartement de l’arrondissement de LaSalle, une autre femme de Montréal-Nord frappée à coup de marteau et nous apprenions tout récemment la tentative de meurtre auprès d’une femme à St-Hyacinthe par son ex-conjoint. Des événements troublants lesquels sont impossibles à accepter et combien difficile à comprendre. Les réactions sont nombreuses tant dans les médias dits traditionnels que dans les médias interactifs. Parmi ces réactions, plusieurs mentionnent la détresse des hommes pour expliquer ces gestes commis. Toutefois, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale désire clarifier certains faits en regard de ces situations.

Dans un premier temps, il se peut que M. Marcoux, ce père de famille ayant tué ses deux enfants, vivait une détresse psychologique ou qu’il ait eu à l’égard de la justice des appréhensions négatives tel qu’il le précisait sur sa page Facebook. « Mais est-ce que cela fait de lui une victime ? Est-ce que cela peut expliquer que ses enfants aient trouvé la mort ? Et M. Nehme qui a tué sa femme. Comment expliquer son geste ? », demande Mme Nathalie Villeneuve, présidente du RMFVVC. En fait, peu importe la situation, il faut nommer le contexte de violence conjugale, reconnaître que les gestes posés avaient un but : prendre le pouvoir. Il nous faut collectivement replacer qui sont les réelles victimes et surtout nous rappeler qui sont les responsables.

En effet, identifier l’intention de prendre le pouvoir sur sa conjointe est la première étape. Ces hommes ont choisi d’utiliser cette stratégie, une parmi tant d’autres. Ils auraient pu opter pour une autre solution, telle que s’informer des services de soutien possibles pour eux et y faire appel. À cet effet, les maisons d’aide et d’hébergement membres du RMFVVC sont inquiètes d’entendre clamer sur plusieurs tribunes que peu de ressources existent pour les hommes en difficultés et qu’il faille s’intéresser davantage à la détresse des hommes. En effet, il faut y voir ! Mais c’est plutôt à la violence qu’exercent les hommes, alors que ceux-ci voient les situations leur échapper, à laquelle il faut porter une vive attention. Il s’agit là d’une ultime prise de contrôle, donner la mort. Prétendre qu’il n’y a pas suffisamment de ressources ou encore que les hommes n’ont pas le réflexe de les consulter c’est justifier l’inacceptable, sans compter que cela n’envoie pas un message clair quant à la responsabilité des agresseurs.

« Ce sont des histoires épouvantables ! Et, rappelons également que plusieurs femmes sont sous le contrôle de leur conjoint quotidiennement en vivant de la violence psychologique, physique, économique, sexuelle et même de la violence post-séparation », lance Mme Villeneuve. Ces situations ne sont pas sans conséquences pour les femmes qui vivent de la violence et qui craignent que leur conjoint ou ex-conjoint use de mêmes stratégies de contrôle à leur égard ou celui de leurs enfants. En plus, si la société ne blâme les agresseurs, les femmes se voient doublement paralysées. Pensons à ses enfants à qui on a enlevé la vie, à ceux qui ont perdu leur mère ou encore à cette mère qui subira, sa vie durant, la terrible perte de ses enfants…

Des histoires inacceptables dans une société comme le Québec ! Nous ne pouvons demeurer indifférents et inertes devant ces tragédies. Au Québec, il existe une variété de ressources qui viennent en aide aux femmes victimes de violence conjugale et à leurs enfants, dont un réseau de maisons d’aide et d’hébergement implantées dans toutes les régions. Il y a également des ressources disponibles pour les hommes ayant des comportements violents. Alors, continuons d’informer la population pour agir contre la violence conjugale.

Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale regroupe 48 maisons d’aide et d’hébergement réparties sur le territoire québécois. Il a pour but de sensibiliser à la violence conjugale, de défendre les droits des femmes et des enfants violentés, de représenter ses membres auprès des instances publiques et gouvernementales.

Renseignements :

Pour assurer le suivi à ce communiqué et pour toute demande d’entrevue, veuillez contacter Maude Lebert Demers du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale au (514) 220-1057 (cellulaire), www.maisons-femmes.qc.ca
www.contrelaviolenceconjugale.ca

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