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Communiqué

MONTRÉAL, le 20 juin 2012 – Alors qu’il est présenté par nombre d’intervenant-es comme la solution aux problèmes de listes d’attente dans le réseau de la santé, le financement à l’activité pourrait entraîner de nombreux effets pervers, dont une augmentation des coûts. C’est ce que révèle une note socio-économique rendue publique aujourd’hui par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS).

« On nous dit que l’argent doit suivre le patient, comme si pour ça il suffisait d’activer un quelconque interrupteur. Bien au contraire, pour mettre en place le financement à l’activité il faut établir un prix artificiel pour chaque activité médicale accomplie, mettre en place des groupes d’activités comparables, classifier plusieurs milliers de gestes et mettre à jour leur valeur monétaire. Quand l’Angleterre s’est lancée dans ce mode de gestion, elle a vu son nombre de gestionnaires croître de 77%. Ces réformes ont mené à une croissance importante des coûts du système de santé anglais », affirme Guillaume Hébert, chercheur à l’IRIS.

Alors que la Suède est régulièrement citée en exemple pour défendre la pertinence du modèle du financement à l’activité, la note montre que les hôpitaux du comté suédois de Jönköping, qui n’a pas mis en place le financement à l’activité, affiche les meilleurs indicateurs de santé par rapport à l’ensemble du pays. Aux États-Unis, le pays où a été élaboré le principe du financement à l’activité, les réformes que tente aujourd’hui d’implanter l’administration Obama visent dorénavant à s’éloigner du financement à l’activité dans le réseau de la santé.

« En fait, le financement à l’activité ne viendra en rien régler les principaux problèmes du système de santé. Ses tenants fixent leur attention sur les problèmes de listes d’attente en perdant de vue qu’elles constituent toutefois un symptôme plutôt qu’une cause des problèmes du réseau de santé au Québec. Il serait bien plus urgent de se pencher sur le manque d’intégration, le manque de ressources destinées à la première ligne et l’usage inapproprié des hôpitaux ; en somme d’opter pour une meilleure coopération plutôt qu’une compétition accrue », affirme Guillaume Hébert, chercheur à l’IRIS.

Le financement à l’activité peut aussi n’être qu’une étape sur la voie d’un élargissement de la place du privé en santé. Sa configuration créant un marché interne rend effectivement plus aisée la juxtaposition d’entreprises privées en concurrence directe avec le réseau public. L’IRIS considère que si le gouvernement nourrit cet objectif, il devrait l’énoncer clairement.

Renseignements :

Simon Tremblay-Pepin, chercheur et responsable aux communications, 514-814-1522.

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