Le Vendredi 15 juin 2012
Deux regroupements nationaux d’organismes en santé mentale demandent le retrait de la loi 78
publié par Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du QuébecMONTRÉAL, le 14 juin 2012 – Deux regroupements nationaux d’organismes communautaires en santé mentale demandent le retrait immédiat de la loi 78 et appuient les revendications du mouvement étudiant contre la hausse des frais de scolarité et pour le droit à l’éducation.
Cette position a été adoptée le 13 juin tant par l’assemblée générale annuelle de l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) que par celle du Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (RRASMQ).
Cette résolution a été adoptée solidairement considérant que les objectif et les dispositions de la loi 78 affectent tous les citoyens, incluant les personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale.
Dans une société de droit comme prétend l’être le Québec, les deux regroupements estiment que les objectifs et les dispositions de la loi 78 sont inacceptables parce que :
Ils s’attaquent à des droits et libertés qui sont au cœur de la démocratie (liberté d’expression, droit d’association et de manifestation);
Ils nient des droits reconnus par les chartes canadienne et québécoise des droits et libertés (d’association, de conscience, d’opinion, d’expression et de réunion pacifique);
Ils accordent un pouvoir arbitraire aux policiers;
Ils attaquent le droit d’association des étudiants par des sanctions excessives et démesurées;
Ils abolissent le droit de grève des étudiants;
Ils donnent au Ministre de l’Éducation le pouvoir exorbitant d’ordonner aux établissements d’enseignement, par simple décret, de cesser de percevoir les cotisations des associations étudiantes;
Ils visent à attaquer les citoyens plutôt qu’à les protéger; à dissuader toute personne qui voudrait faire entendre sa voix avec d’autres dans le cadre d’un débat public;
Ils visent à mettre fin au débat social sur le droit à l’éducation et sur la hausse des frais de scolarité et à tout mouvement de protestation sociale visant à contester des orientations politiques en toute matière.
Fondée en 1990, l’AGIDD-SMQ compte 24 organismes membres. L’Association lutte en faveur de la reconnaissance et l’exercice des droits pour les personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale, des droits de tout citoyen, soit les droits fondés sur des principes de justice sociale, de liberté et d’égalité.
Le RRASMQ quant à lui existe depuis 1983. Il réunit près d’une centaine de ressources communautaires alternatives autonomes pour qui la citoyenneté est au cœur des pratiques d’intervention. Les valeurs d’égalité, de participation démocratique et de respects des différences orientent à la fois le fonctionnement de ces ressources et les pratiques d’aide, d’entraide et de soutien aux personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale.
Source : AGIDD-SMQ & RRASMQ