Le Jeudi 14 juin 2012
Élections sur fond de crise : Jean Charest fait de la petite politique sur le dos des étudiants
publié par Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)MONTRÉAL, le 13 juin 2012 – Alors que la stratégie électorale du Parti libéral du Québec était dévoilée au public aujourd’hui, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) est stupéfaite de constater que les libéraux misent sur la dégradation du climat social pour favoriser leur formation politique : « Tout ce temps, alors que nous tentions de négocier une sortie de crise de bonne foi, le premier ministre préparait sa prochaine campagne électorale en misant sur l’échec de ces discussions. Ce que je veux dire à monsieur Charest, c’est que c’est cette planification qui est grotesque et tout à fait indigne d’un chef d’État ! » a fulminé Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.
Pour la Fédération, l’attitude du gouvernement dans le dossier de la hausse des frais de scolarité et sa gestion de la crise est digne de mention pour son misérabilisme. Mais alors que l’on ne pouvait attribuer cette incapacité à un aveuglement idéologique hors du commun, il apparaît avec la mise en lumière des documents de préparation libéraux que la stratégie du premier ministre a été de maintenir la tension et de favoriser l’agrandissement du chaos. « Pendant que nous, les étudiants, nous affairions à trouver des compromis et des solutions gagnantes gagnant, à coût nul pour les contribuables, Jean Charest préparait la prochaine mascarade pour aggraver le climat social et tenter de capitaliser sur le chaos. Il n’a jamais voulu régler le dossier, il préférait en profiter pour diviser, quel qu’en soit le prix », a ajouté la présidente de la FEUQ.
La FEUQ estime que la contradiction apparente entre ce calcul électoral fait sur le dos de la jeunesse et du climat social au Québec et la rhétorique gouvernementale sur la violence et l’intimidation frôle la schizophrénie politique. « Malgré le fait que le gouvernement n’a cessé de répéter qu’il ne voulait pas tenir d’élections sur fond de crise étudiante, que ce ne serait pas responsable, que c’était même grotesque, il en fait la planification rigoureuse. Comment peut-on faire confiance à ce gouvernement ? Non seulement il y a la corruption et la collusion, mais maintenant il ment éhontément et fait porté le fardeau de la crise sur toute une population pour une question d’égo politique ! », a conclu Mme Desjardins.
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