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Communiqué

Laval, 15 mai 2012 – « Nous sommes dans une ère critique de notre histoire. Depuis trop longtemps, on prétend qu’il n’y a pas d’alternatives. Dans cette optique, le gouvernement nous présente ses nombreuses mesures d’austérité comme étant inévitables » (www.grevesociale.info).

Parallèlement à cette réalité, le mouvement étudiant entre dans une quatorzième semaine de grève alors que le gouvernement libéral fait la sourde oreille à leurs revendications et nie l’important mouvement social en cours au Québec. Afin de dénoncer l’attitude arrogante de ce gouvernement, la Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF) se joint au mouvement collectif et participe aujourd’huià la grève sociale!

Ce matin, la TCLCF ainsi que ses partenaires communautaires et syndicaux ont voulu faire entendre leur message et manifester leur indignation. Pour ce faire, plusieurs personnes se sont présentées devant le bureau du député de Laval-des-rapides, M. Alain Paquet afin de dire non:

  • À la hausse des frais de scolarité annoncée par le gouvernement libéral;
  • À l’imposition inéquitable d’une contribution santé;
  • À la remise en question des services publics;
  • Au pillage de nos ressources naturelles;
  • À la brutalité policière.


Une hausse sexiste!

Aussi, l’aspect sexiste de la hausse des frais de scolarité a été trop peu décrié depuis le début du conflit. La TCLCF rappelle donc que cette hausse se fera largement au détriment des femmes, tout comme la mise en place de la taxe santé et l’augmentation des tarifs associés aux services publics.

Encore aujourd’hui, les Québécoises gagnent 66,7% du revenu des hommes. Aussi, 59,8% des travailleurs rémunérés au taux du salaire minimum sont des femmes (2011) et les femmes représentent 55% des personnes vivant sous le seuil de faible revenu (2005). Puisque les femmes vivent déjà avec une charge économique supérieure, une hausse telle que celle annoncée par le gouvernement libéral réduira grandement leur accessibilité à l’éducation. Elle aura aussi des répercussions à beaucoup plus long terme en allongeant, entre autres, la période de remboursement des prêts étudiants.

Tel que le mentionne le Centre des femmes de Shawinigan, n’oublions pas que « historiquement, l’éducation a joué un rôle dans l’émancipation des femmes. Au cours des dernières décennies, des féministes tels que Simone Monet-Chartrand ou Madeleine Parent ont défendu ardemment le droit à l’éducation des femmes visant à devenir des citoyennes à part entière et permettre aux femmes de concrètement améliorer ces conditions de vie ».

La TCLCF dit donc NON à un recul dans les conditions de vie des femmes et demande expressément au gouvernement Charest d’entendre les demandes des étudiants qui sont appuyées par une large partie de la population québécoise. Elle dit également NON à la brutalité policière qui prive les étudiants et la population québécoise de son droit légitime de manifester ses opinions.

« Le mouvement étudiant a ouvert une brèche, c’est maintenant à toute la société de s’y engouffrer pour clouer au pilori ceux qui s’enrichissent à nos dépends. Disons-le haut et fort, il est encore possible de rêver d’une société plus juste, plus libre, plus égalitaire » (www.grevesociale.info) et la TCLCF poursuit son engagement à travailler pour l’atteinte de cette société.

La brutalité politique, économique et policière… Ça suffit!

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