Le Vendredi 4 mai 2012
Politique Vieillir et vivre ensemble : enfin une bonne nouvelle pour l’aide à domicile !
publié par Chantier de l’économie socialeMontréal, le 4 mai 2012 – Le Chantier de l’économie sociale accueille favorablement la politique Vieillir et vivre ensemble annoncée par la ministre responsable des Aînés, madame Marguerite Blais et par la ministre déléguée aux Services sociaux, madame Dominique Vien, accompagnées du ministre de la Santé et des services sociaux, monsieur Yves Bolduc. Première politique gouvernementale sur le vieillissement, cette politique était très attendue par les entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) qui jouent un rôle majeur en matière de maintien à domicile.
Comme le précise Nancy Neamtan, présidente-directrice générale du Chantier de l’économie sociale, « après plusieurs années d’attente et plusieurs déceptions, nous nous réjouissons que le gouvernement du Québec reconnaisse enfin de manière conséquente le rôle important des entreprises d’économie sociale en aide à domicile en leur offrant davantage de moyens pour répondre aux besoins des aînés qui désirent rester chez eux… tout n’est pas réglé mais il s’agit très certainement d’une avancée significative pour favoriser le maintien à domicile ». Par la bonification annoncée du Programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique, la politique Vieillir et vivre ensemble permettra aux EÉSAD d’offrir des services à une plus grande clientèle qui, faute d’un soutien financier suffisant, devait parfois renoncer à vivre à la maison.
Néanmoins, plusieurs défis restent à l’horizon. D’une part, la bonification de l’aide financière ne sera en vigueur qu’à compter de 2013-2014 de sorte que les difficultés auxquelles se butent les EÉSAD depuis plusieurs années perdureront tout au long de 2012-2013. D’autre part, la politique Vieillir et vivre ensemble étant essentiellement orientée vers les usagers, les efforts devront tout de même se poursuivre afin de soutenir les EÉSAD dans les autres difficultés auxquelles elles font face. « Maintenant que plusieurs ministères ont annoncé leur volonté de soutenir les usagers des services d’aide à domicile, nous espérons que d’autres suivront, notamment afin que les travailleuses du secteur voient leurs conditions de travail s’améliorer » de rajouter Nancy Neamtan.
À cet égard, le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire duquel relève l’économie sociale devra jouer un rôle majeur, notamment auprès du ministère de l’Emploi et de la solidarité sociale et du ministère du Revenu qui doivent reconnaître les besoins en la matière. Rappelons qu’il y a 100 EÉSAD au Québec qui emploient environ 6 500 personnes et offrent à 81 000 clients, dont environ 80 % ont 65 ans et plus, 5,5 millions d’heures de services annuellement. Par l’embauche de nombreuses personnes bénéficiant de l’aide sociale et le développement de programmes de formation, pour ne nommer que ces deux aspects, les EÉSAD contribuent quotidiennement à lutter contre la pauvreté et le travail au noir tout en favorisant le déploiement de services de qualité au bénéfice d’une clientèle fragilisée.
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L’économie sociale québécoise est composée d’environ 7 000 entreprises, coopératives et OSBL, œuvrant dans 20 secteurs économiques (arts et culture, agroalimentaire, commerce de détail, environnement, immobilier collectif, loisir et tourisme, technologies de l’information et des communications, médias, manufacturier, services aux personnes, etc.). Elle emploie plus de 125 000 personnes et génère un chiffre d’affaires de plus de 17 milliards de dollars annuellement, ce qui représente environ 8 % du PIB québécois.
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Source : Chantier de l’économie sociale
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Chantier de l’économie sociale