Tout le Québec

Sélectionnez une ville/municipalité

Sélectionnez une ville/municipalité

Communiqué

Dépôt public du rapport de la consultation publique sur le traitement des matières organiques

MONTRÉAL, le 5 avril 2012 – Bien que la commission fasse siens bon nombre des points avancés par le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) dans son mémoire et dans sa présentation publique, nous demeurons insatisfaits des recommandations en ce qui concerne les lieux d’implantation des deux installations sur son territoire, soit l’usine de biométhanisation et le centre pilote de prétraitement.

Des constats qui rejoignent plusieurs préoccupations du CEM-E

Dans son rapport, la commission relève plusieurs points qui nous apparaissent essentiels. Ainsi, elle reprend à son compte le manque d’équité entre l’est et l’ouest de l’île de Montréal. Elle reconnaît que le retrait du site prévu dans le secteur ouest change complètement la donne. Elle confirme que le peu d’informations concernant les technologies utilisées dans les installations rend la population méfiante quant aux conséquences négatives associées aux installations. Elle souligne également le danger que représente la formation d’une grappe industrielle centrée sur les matières résiduelles.

Le CEM-E se réjouit donc que le rapport reprenne nombre de ses préoccupations.

Des recommandations trop complaisantes

Bien que le rapport contienne plusieurs recommandations en accord avec les préoccupations exprimées par les citoyens et organismes de l’est de l’île de Montréal, il avalise dans une large mesure les orientations de l’agglomération montréalaise.

Ainsi, dans la recommandation 1, les commissaires soulignent la nécessité de dresser un inventaire des sources de matières résiduelles et un recensement des installations de traitement des matières résiduelles. Toutefois, pour eux, ce recensement ne constitue pas un préalable aux choix de localisation des différents sites. Pour le CEM-E, on ne peut s’assurer de l’équité territoriale qu’en considérant l’ensemble des installations existantes.

La recommandation 9 confirme la localisation du centre pilote de prétraitement sur le site Demix dans l’est de l’île. Pour mieux faire accepter ce choix d’emplacement, les commissaires font miroiter la création d’une hypothétique chaire universitaire. Est-ce qu’on enrobe de miel un médicament au goût douteux? Le CEM-E ne s’explique pas cette position des commissaires et maintient que cette installation qui devra traiter les déchets de toute l’île devrait logiquement être localisée dans un lieu plus central.

Quant aux usines de biométhanisation, les commissaires, dans la recommandation 10, affirment que, par souci d’équité, l’usine située sur le site de Demix ne devrait entrer en fonction qu’après que celle de LaSalle ait atteint sa pleine capacité. Cependant, les commissaires posent une condition à l’application de ce principe d’équité, il doit s’appliquer « à moins que le regroupement avec le centre de prétraitement sur le même site ne soit vu comme un levier économique important pour l’est de Montréal». Est-ce une façon de ménager la chèvre et le chou?

Qu’entendent les commissaires par levier économique important pour l’est de Montréal?. On parle ici de deux usines de traitement de déchets employant tout au plus une trentaine de personnes. Nous sommes très loin de Silicone Valley. À moins que ce regroupement d’usines n’en vienne à former une grappe industrielle majeure centrée sur le traitement des déchets. Est-ce bien ce que l’est de Montréal souhaite ?

Les suites à donner

Le CEM-E continuera à défendre les revendications contenues dans son mémoire présenté lors de la consultation publique. De plus, dans l’éventualité où l’agglomération de Montréal déciderait de démarrer la première usine de biométhanisation dans le secteur Est plutôt qu’à l’arrondissement de LaSalle, nous nous emploierons activement à mobiliser les différents organismes de l’est de l’île contre cette décision. Nous espérons également que, en accord avec le principe d’équité territoriale qu’ils ont eux-mêmes défendu dans leur mémoire commun, les arrondissements de l’est de l’île, de même que la ville de Montréal-Est, opposeront une fin de non-recevoir à cette décision.

– 30 –

Renseignements

Raymond Moquin président Collectif en environnement Mercier-Est tr: 514-393-8000 p.3526 rés :514-355-5989

À propos de l'organisme

Partagez sur votre réseau:

Devenez membre sur MaCommunaute.ca

Publiez du contenu et contribuez au développement de votre communauté!

Devenir membre