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Communiqué

Montréal, le 21 mars 2012 – Quand des jeunes raccrocheurs motivés et sans revenu souhaitent compléter les études de leurs choix, le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec (MESSQ) agit comme un véritable boulet pour leurs aspirations. Ainsi, mis à part l’aide sociale, unE jeune QuébécoisE qui désire terminer son secondaire 5 ou obtenir un DEP de son choix n’aura droit à aucune aide financière de la part d’Emploi-Québec si son projet de vie ne concorde pas avec les besoins actuels du marché de l’emploi.

Comme l’exprime Jocelyn, porte-parole du RAJE citoyenne : « J’ai demandé pour raccrocher à l’école pour obtenir mon secondaire 5 et pouvoir poursuivre mes études au cégep en éducation spécialisée. Malheureusement, je me suis fait dire que ça ne pouvait pas fonctionner parce que ça ne faisait pas partie de leur liste d’emplois et de formations recommandés. On m’a proposé de faire une formation pour être préposé aux bénéficiaires. Pour être admis dans cette formation, il te faut un secondaire 3, mais en réalité pour travailler dans les hôpitaux et les CHSLD, il te faut un secondaire 5. Elle est où la logique? ». Pour Emploi-Québec, les jeunes ne semblent représenter qu’une main-d’œuvre disponible à arrimer aux besoins immédiats du marché de l’emploi.

Lors d’une rencontre qui a eu lieu le 30 juin dernier entre des représentants de divers groupes de défense des droits et des représentants du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, des jeunes du RAJE citoyenne ont tenté de faire comprendre cette injustice au Ministère. Julie Boulet, la ministre en titre, a alors reconnu qu’il y avait un trou de service entre son Ministère et celui de l’éducation. Elle admet que l’argent dont son ministère dispose ne peut servir qu’à la formation professionnelle des individus qui se sont retirés du système scolaire régulier ou du marché du travail régulier, et en aucun cas cet argent ne peut permettre à un jeune d’aller seulement chercher son diplôme d’études secondaires.

Ce trou, auquel la ministre Boulet fait allusion, a pour conséquence de priver des milliers de jeunes citoyens, qui n’ont pas les moyens financiers pour pouvoir étudier, du droit fondamental à l’éducation.

Le RAJE citoyenne a demandé plusieurs fois à la Ministre d’améliorer l’accès aux programmes de retour aux études et de formation, et par son inaction, elle démontre qu’elle privilégie une vision économique à court terme au lieu de croire en la jeunesse et lui donner les moyens de se développer pour qu’elle puisse à son tour contribuer à la société québécoise.

En demandant l’asile politique à la Finlande, le RAJE citoyenne souhaite rappeler à la société québécoise que les jeunes du Québec sont en droit d’attendre un engagement ferme de la part de la ministre Julie Boulet afin que tout jeune qui désire terminer son secondaire 5 ou compléter une formation professionnelle de son choix puisse avoir recours à une aide financière adaptée à sa situation, comme c’est le cas en Finlande où un adulte n’ayant pas finalisé son enseignement régulier a droit à une bourse d’État versée pendant 18 mois. La Finlande, un pays où l’éducation est accessible, équitable et adaptée à la réalité des jeunes, est un exemple concret qui nous rappelle qu’il est possible pour une société de faire des choix justes et responsables.


Source :

Jocelyn Proulx, Jonathan Pelletier, François Labbé
Regroupement des Auberges du cœur du Québec
cellulaire : (438) 390-3739 / bureau : (514) 523-8559 (poste 103)


Infos sur le système d’éducation finlandais : http://www.encyclopedie-de-la-formation.fr/spip.php?page=pays&id_article=408


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Le Rassemblement de la Jeunesse citoyenne (RAJE citoyenne) est un groupe de jeunes adultes militants désirant améliorer leur qualité de vie et leur avenir. L’initiative est issue du Regroupement des Auberges du cœur du Québec et est financée par la Fondation Béati. Les actions du RAJE citoyenne sont décidées et menées par et pour les jeunes qui font partie du Rassemblement. Rejoignez-le sur Facebook et à rajecitoyenne.wordpress.com.





Isabelle Gendreau
Agente de communication et de développement
Regroupement des Auberges du coeur du Québec
(514) 523-8559 p.104
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Les Auberges du coeur : les jeunes qui y entrent s’en sortent!

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