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Communiqué

Montréal, le 14 mars 2012 – Le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) a remis, ce matin, son prix Oxygène 2012 au film Starbuck, dévoilant en même temps que les deux tiers des Québécois estiment, selon un tout récent sondage, qu’il faut réduire la présence du tabac au grand écran vu que les personnages qui y fument contribuent à l’initiation tabagique précoce chez les jeunes.

Numéro un au box-office l’an dernier, Starbuck a contourné tous les pièges et évité maintes tentations de facilité en s’abstenant de toute scène de tabagisme dans son scénario. « Les scénaristes Ken Scott et Martin Petit sont des modèles à suivre parce qu’il leur aurait été facile de mettre une cigarette dans les mains de l’un ou l’autre des enfants du personnage principal. C’est un bienfait de ne pas l’avoir fait pour les milliers d’adolescents qui ont vu Starbuck ! », souligne la comédienne Louisette Dussault, l’une des cinq jurés.

Quant au prix Cendrier, le jury l’a attribué à Frisson des collines, de Richard Roy. Un des personnages du film incarné par Antoine Bertrand a continuellement une cigarette à la bouche. Non seulement cette fréquence de consommation de tabac n’apporte rien à la trame de l’histoire, mais le jeune Frisson y est en plus initié à la marijuana. « L’importante présence de cigarettes et de cannabis dans un film dont le personnage central n’a que 12 ans est totalement irresponsable et scandalisante, d’affirmer le juré Martin Gignac, journaliste et critique de films. »

L’importance d’agir

Avec cette troisième édition des prix Oxygène et Cendrier, la question du tabac à l’écran devient un enjeu prioritaire pour la population. Les Québécois se montrent en effet de plus en plus ouverts à la nécessité de réduire le tabac au grand écran, sachant que les scènes de tabagisme triplent le risque d’initiation au tabac pour les auditoires adolescents.

Dans ce contexte, 65% des Québécois considèrent qu’il est nécessaire de réduire la présence du tabac à l’écran selon un sondage Léger Marketing.1 Pour 27 % d’entre eux, ce serait à la Régie du cinéma d’intervenir afin de changer les choses, alors que 26 % croient que la responsabilité en revient au gouvernement. « Quantifiables et quantifiés, les impacts du tabac à l’écran chez les jeunes sont maintenant mieux connus. C’est encourageant de voir qu’une forte proportion de Québécois sont maintenant convaincus de la nécessité d’agir », se réjouit Olga Debiencourt, la coordonnatrice des prix Oxygène et Cendrier au Conseil québécois sur le tabac et la santé.

Cette même étude révèle également que plus de deux Québécois sur cinq (41 %) sont défavorables à ce que les fonds publics financent des productions cinématographiques présentant des scènes de tabac.

Le titulaire de la chaire de marketing ECSC à HEC Montréal, Jean-Charles Chebat, opte pour une solution moins radicale. Après avoir étudié les impacts des scènes de cigarettes au grand écran sur les adolescents, ce chercheur en vient à la conclusion qu’un film précédé d’avertissements sur le tabac peut réduire les stéréotypes positifs envers les fumeurs tels qu’ils sont actuellement véhiculés dans les productions cinématographiques. « Les adolescents savent que la cigarette leur nuit. Les avertissements précédant les films contenant des scènes de tabagisme remettent en mémoire active ces connaissances et leur permettent de générer des images négatives de consommation de cigarettes et de fumeurs », constate-t-il.

« Pour nous, il n’est pas question de censurer les créateurs des milieux du cinéma et de la télévision ou d’exiger l’abolition pure et simple du tabac à l’écran. Ce que nous demandons, c’est d’en faire un usage raisonnable et responsable. La vraie question qui se pose, c’est : est-ce que les Québécois tendent à privilégier la santé des jeunes plutôt que la totale liberté d’opinion ? Pour deux Québécois sur trois, il semble que oui », rappelle Olga Debiencourt.

Aujourd’hui, au Québec, plus de 100 000 élèves du secondaire fument. Et le tabac continue toujours de tuer un fumeur sur deux…

Prix Oxygène et Cendrier

La remise des prix Oxygène et Cendrier s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation mise en œuvre par le Conseil québécois sur le tabac et la santé. Cette année, le jury était composé de Louisette Dussault, comédienne, Martin Gignac, journaliste et critique de films, Jean-Charles Chebat, professeur à HEC Montréal et titulaire de la chaire de marketing ECSC, Jasmine Collette, pharmacienne et Carl Dubé, scénariste et réalisateur de courts-métrages.

Davantage de renseignements sur cet enjeu de santé publique sont disponibles sur www.filmSANSfiltre.ca, le tout premier site francophone qui aborde les divers aspects de la problématique du tabac à l’écran et ses graves incidences sur l’initiation tabagique des jeunes.

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1 Sondage Léger Marketing réalisé sur le web auprès de 1001 Québécois de 18 ans et plus, du 30 janvier au 1er février 2012 pour le Conseil québécois sur le tabac et la santé.



Renseignements :

Pour complément d’information ou pour obtenir des entrevues, merci de contacter :

Carine Salvi
Conseil québécois sur le tabac et la santé
514 948-5317, poste 229, [email protected]
Cellulaire : 514 589-7477

À propos de l'organisme

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