Le Lundi 12 mars 2012
Budget et logement: le FRAPRU réclame que le ministre Bachand efface ses coupures de 2011
publié par Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)Montréal, le 12 mars 2012 – À quelques jours du budget du ministre des Finances, Raymond Bachand, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) réclame qu’il efface au moins les coupures opérées en mars 2011 dans le financement de nouveaux logements sociaux. Le ministre avait réduit de 3000 à 2000 le nombre d’unités financées annuellement à l’échelle du Québec. Il avait aussi mis fin aux subventions additionnelles accordées pendant un an pour la réalisation de tels logements entre autres dans des régions aux prises avec de très sévères pénuries de logements comme l’Abitibi et la Côte-Nord où les coûts de construction sont plus élevés qu’ailleurs au Québec.
« Au total, le budget de 2011 a économisé 84,2 millions $ sur le dos des ménages mal-logés et des sans-abri », se scandalise François Saillant, coordonnateur du FRAPRU. Il ajoute : « Comment le gouvernement a-t-il pu réduire du tiers le nombre de logements sociaux financés annuellement, alors qu’il admet que 261 000 ménages locataires québécois ont des besoins pressants en matière de logement et que l’itinérance continue de s’aggraver? Et comment a-t-il pu renier un engagement signé de la main du premier ministre Charest, lors de la campagne électorale de 2008, à l’effet que son gouvernement financerait au moins 3000 logements sociaux par année pendant cinq ans? »
Le FRAPRU est d’autant plus inquiet que la construction privée de logements locatifs n’a jamais été si faible au cours des dix dernières années, surtout dans les régions métropolitaines de Montréal, Québec et Gatineau où se concentre la grande majorité des locataires. Selon Jean-Claude Laporte, responsable des dossiers québécois au FRAPRU, « en 2011, il s’est construit 15 fois plus de condominiums que de logements locatifs sur l’île de Montréal : or, au cours des deux premiers mois de 2012, 250 unités de condos ont été mises en chantier contre 0 logement locatif ». Le FRAPRU estime que le logement social doit absolument compenser pour ce retrait du privé, sans quoi la pénurie de logements risque de se retrouver à son niveau du début des années 2000.
L’organisme estime que, pour faire face plus adéquatement à l’ensemble des problèmes de logement, c’est le financement de 50 000 nouveaux logements sociaux en cinq ans qui serait nécessaire.
Renseignements :
François Saillant (514) 522-1010; (514) 919-2843 (cellulaire)