Le Mercredi 7 mars 2012
Ateliers d’artistes sur le Plateau-Mont-Royal : la pérennité des pôles de création, c’est l’affaire de tous.
publié par Culture MontréalMontréal, le 6 mars 2012 – Culture Montréal profite de l’annonce, par les élus du Plateau-Mont-Royal, de la mise en place d’une réglementation intérimaire visant la préservation des ateliers d’artistes dans le secteur Saint-Viateur Est pour rappeler que la pérennité des pôles de création, si essentielle à la vitalité de Montréal à titre de métropole culturelle, passe non seulement par la réglementation d’urbanisme mais par un ensemble d’initiatives et de mesures qui interpellent l’ensemble des acteurs sur le territoire.
« La mise en place d’une règlementation intérimaire incarne d’abord la volonté des élus du Plateau-Mont-Royal de protéger l’activité culturelle et de mettre en valeur le patrimoine dans ce quartier qui possède la plus haute densité d’artistes au Canada, commente Anne-Marie Jean, directrice générale de Culture Montréal. Le geste en soi est rassurant et constitue une contribution notable aux efforts déployés, depuis plusieurs années, par un nombre important de citoyens qui voient en la présence des artistes et du milieu créatif une richesse et un avantage majeurs pour ce secteur de la ville. »
Toutefois, la réglementation d’urbanisme n’est pas une panacée et ne pourra, à elle seule, assurer la rétention des 800 créateurs qui donnent au quartier Saint-Viateur Est sa couleur et sa vitalité. Culture Montréal est donc d’avis qu’une action synergique, de la part de tous les partenaires du développement local, s’impose. La pérennisation des pôles de création et de production artistique passe par des initiatives collaboratives concrètes, le tout s’appuyant sur une vision commune portée par les citoyens, les créateurs, les acteurs économiques locaux, le secteur privé et les élus de tous les paliers de gouvernement. « À titre d’exemple, nous sommes d’ardents promoteurs de l’accès à la propriété collective d’ateliers, car nous croyons que c’est la réponse optimale à l’exode et à la dispersion des créateurs – dispersion qui constituerait, dans le cas de Saint-Viateur Est, une perte inimaginable. C’est à des solutions de ce genre que nous travaillons avec les partenaires de la métropole culturelle», précise Anne-Marie Jean.
Rappelons que la réglementation intérimaire adoptée hier comprend : la création d’un « secteur d’emplois » dans la zone visée, ce qui viendrait freiner le déploiement de complexes résidentiels ; des mesures favorisant l’implantation de petites entreprises (occupant des locaux de 500 m2 ou moins, à l’exception des ateliers d’artistes, qui peuvent occuper un espace plus grand) ; l’inclusion du Champ des possibles à la carte des parcs et espaces verts du Plan d’urbanisme de la Ville de Montréal ; la protection patrimoniale du monastère des Carmélites ; et une plus grande occupation, au rez-de-chaussée des édifices visés, par des entreprises et organisations ouvertes au public. Avant d’être officiellement adoptée en vue d’une inclusion au Plan d’urbanisme de la Ville de Montréal, la réglementation doit faire l’objet d’une consultation publique prévue au mois de mai 2012. Culture Montréal compte y participer.
Sur Culture Montréal
Fondé en 2002, Culture Montréal est un mouvement citoyen et non partisan dont le mandat est d’affirmer le rôle central des arts et de la culture dans toutes les sphères du développement de Montréal. Par le biais d’activités de mobilisation, de communication, de recherche et de concertation, Culture Montréal contribue à édifier l’avenir de Montréal, métropole culturelle. L’organisation bénéficie du soutien de ses membres, du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, de la Ville de Montréal, de la Conférence régionale des élus de Montréal, du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Cirque du Soleil.
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Source :
Sandra O’Connor
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