Le Jeudi 23 février 2012
Tout comme la FEUQ, le Conseil supérieur de l’Éducation constate que la gestion des universités québécoises manque de rigueur et de transparence
publié par Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)Montréal, le 23 févr. 2012 – C’est sans surprise que la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) constate que, tout comme elle, le Conseil supérieur de l’Éducation (CSÉ) recommande une révision du processus d’évaluation de la qualité des universités pour le rendre réellement transparent et beaucoup plus rigoureux. C’est en effet une des cinq recommandations qu’il rendait publique aujourd’hui dans son avis intitulé L’assurance qualité à l’enseignement universitaire : une conception à promouvoir et à mettre en œuvre. « Enfin ! Une instance gouvernementale se rend à l’évidence. Il y a de graves problèmes dans la gestion des universités. C’est révoltant de penser que le gouvernement Charest demande aux étudiants de contribuer davantage à ce système alors qu’il fuit de partout ! » martèle Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.
Rappelons que, malgré ces problématiques flagrantes de gestion, le gouvernement s’entête toujours à augmenter davantage l’endettement de la relève du Québec avec sa hausse de 1625 $ des frais de scolarité. « Au moment même où les processus en place sont outrageusement défaillants, où les recteurs, ceux-là mêmes qui réclament à grands cris la hausse des frais de scolarité, sont juges et partis dans le processus d’évaluation de leur propre programme, le gouvernement maintient la ligne dure et endette lourdement la jeunesse avec sa hausse. L’incohérence, ça suffit ! », tonne la présidente de la FEUQ.
À ces critiques sur le modèle de gestion actuel des universités québécoises, l’avis du CSÉ suggère l’implantation d’une instance indépendante d’évaluation, un modèle longtemps revendiqué par la FEUQ. À cela, il faut ajouter une autre recommandation afin d’encadrer le développement des campus délocalisés, une position défendue par le groupe de recherche CIRANO pas plus tard qu’en décembre dernier. Ce dernier avait alors demandé un moratoire de cinq ans sur l’établissement de campus délocalisés, suggestion qui avait été rapidement balayée du revers de la main par la ministre de l’Éducation. « Alors que la mobilisation étudiante ne cesse de prendre de l’ampleur quotidiennement, il devient de plus en plus apparent que les étudiants ne reculeront pas face à la hausse de 1625 $ des frais de scolarité exigée par le gouvernement Charest. Encore moins lorsqu’ils constatent que des instances gouvernementales se rallient à eux quant à leurs doléances sur la gestion du réseau, une gestion où l’argent, faut-il de nouveau le rappeler, s’en échappe aussi aisément qu’à travers une passoire », a conclu Mme Desjardins.
Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 15 associations membres et forte de plus de 125 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. www.feuq.qc.ca
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