Le Mercredi 22 février 2012
Élargissement de la dérèglementation pour les étudiants internationaux? Encore une fois le gouvernement ne fait pas ses devoirs
publié par Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)Montréal, le 21 févr. 2012 – Tout comme le Comité consultatif sur l’accessibilité financière aux études, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) craint que le gouvernement aille de l’avant avec un élargissement de la dérèglementation des montants forfaitaires exigés aux étudiants internationaux, et ce, sans en avoir étudié les impacts. « Encore une fois, le gouvernement libéral de Jean Charest s’apprête à rendre une décision avant même d’en avoir mesuré les impacts. D’un côté, nous voulons attirer les étudiants internationaux avec un certificat de sélection et de l’autre, le Parti libéral n’arrête pas d’augmenter leurs frais de scolarité de façon improvisée. Est-ce trop demander d’avoir un peu de cohérence dans ce gouvernement ? », exige Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.
Il faut se rappeler que les étudiants internationaux qui ne proviennent pas d’un pays avec lequel le Québec a conclu des accords d’échanges sont obligés de payer un montant forfaitaire qui peut atteindre plus de 14 000 $. Ce montant s’ajoute aux frais de scolarité de base que tous les étudiants payent. Les étudiants internationaux seront donc aussi soumis à la hausse de 1625 $ des frais de scolarité. Pire, dans six familles d’études (génie, informatique, mathématiques, sciences pures, administration et droit), les frais sont dérèglementés et sont fixés selon les caprices des administrations universitaires. Par exemple, à McGill, les frais varient selon les années d’études en administration et sont passés de 21 758 $ pour les étudiants inscrits l’an dernier à 26 827 $ pour les nouveaux arrivants. En plus, aucune reddition de compte des montants perçus grâce aux étudiants internationaux n’est effectuée par les universités.
« C’est inadmissible que l’on accueille des étudiants à bras ouverts en leur faisant miroiter une série d’avantages et que par la suite les conditions d’études changent abruptement. Arrêtons de considérer les étudiants internationaux comme des guichets automatiques. Arrêtons de verser toujours plus d’argent à des administrations universitaires qui ont démontré leur incapacité à rendre des comptes », réclame Mme Desjardins.
Lors du dernier budget, le ministre des Finances, Raymond Bachand, avait promis qu’il allait consulter les divers intervenants dans le dossier des étudiants internationaux. Fidèle à ses habitudes, le gouvernement a omis sciemment de convoquer les représentants étudiants. « Nous avons un gouvernement qui fait fi de ses devoirs et surtout de la jeunesse. Tout comme avec la hausse de 1625 $ des frais de scolarité, les étudiants internationaux feront les frais de ses politiques rétrogrades qui n’aident en rien le Québec dans sa politique d’immigration », termine Mme Desjardins.
Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 15 associations membres et forte de plus de 125 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. www.feuq.qc.ca
Renseignements :
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