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Communiqué

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Les usages des autorisations judiciaires de traitement psychiatrique à Montréal : entre thérapeutique, contrôle et gestion de la vulnérabilité sociale

Montréalle9 février 2012 : Une étude effectuée par Action Autonomielecollectif pour la défense des droits en santé mentalede Montréal, en collaboration avecleservice aux collectivités de l’UQAM, questionne l’utilisation des jugements qui ordonne à une personne de se faire soigner contre son gré. En effet, on constante que la grande vulnérabilité socialede ces personnes sembleindissociabledeleur état mental lorsqu’il s’agit d’ordonner judiciairement des traitements pour des périodes qui vont de 2 à 3 ans.

PourMarcelo Otero, professeur de sociologie à l’UQAM et responsablede la recherche : « Les problèmes et difficultés rencontrés parles gens soumis à une autorisation judiciaire de soins répondent à des logiques complexes où pauvreté extrême, problèmes de santé mentaleet différentes formes de stigmatisation s’imbriquent à plusieurs degrés. Il est ainsi difficilede départager ce qui relève du mental perturbé ou du social problématique comme fondement de ces demandes. »

Johanne Galipeau, chargée de dossiers et des communications à Action Autonomie se questionne : « Comment se fait-il que la très grande majorité gens qui ont déjà des antécédents psychiatriques importants selonles dossiers étudiés n’aient pas reçu l’aide dont ils avaient besoin avant d’en arriver aux situations extrêmes décrites dansles dossiers étudiés ? Ils étaient en droit de recevoir des services adéquats et adaptés ce qui ne semblepaslecas dansleur situation. »

Me Jean-Pierre Ménard, avocat spécialisé en droit de la santé constate: « Les autorisations judiciaires de soins s’appliquent majoritairement pendant 2 à 3 ans. Pendant cette période, la situation de grande vulnérabilité socialeet psychologique des personnes concernées risque de se modifier si ces personnes reçoiventlesoutien nécessaire. Il est alors d’autant plus impérieux qu’un processus de révision de l’ordonnance soit disponiblece que la loi ne prévoit pas laissant ainsi ces personnes démunies devantlesystème médical et judiciaire. »

En conclusion, pour Action Autonomie, si cette recherche permet de mieux comprendre la situation psychosocialeet judiciaire, pourlemoins difficile, des personnes visées parles autorisations judiciaires de soins, ellesoulève aussi des questions surlesoutien de notre société enversles personnes ayant un problème de santé mentale.

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Pour information Johanne Galipeau 514-525-5060 cel 514-562-7063

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