Le Mercredi 21 décembre 2011
La période des fêtes, une période de réjouissances! Mais c’est aussi une période durant laquelle on observe une augmentation des cas de violence conjugale et d’agressions à caractère sexuel…
publié par Table de concertation en violence conjugale et agressions à caractère sexuel de LavalLaval, le 20 décembre 2011. – La Table de concertation en violence conjugale et agressions à caractère sexuel de Laval (TCVCASL) vient de lancer sa campagne de sensibilisation sur Facebook afin de rejoindre les personnes victimes, mais aussi les personnes qui sont auteures de violence sexuelle et conjugale. « Avec la période des vacances estivales, la période suivant les fêtes de Noël est le moment dans l’année où la police de Laval enregistre le plus de plaintes fondées en violence conjugale», nous dit Sophie Morin, coordonnatrice de la TCVCASL. « C’est aussi une période de party de bureau et de famille où des situations de violence et d’agressions à caractère sexuel surviennent ».
« Nous avons décidé de faire cette campagne sur Facebook pour être en mesure de diriger les personnes qui sont déjà sur le Web vers notre site Web qui compte plus de 100 pages d’informations variées sur la violence conjugale et les agressions à caractère sexuel. Et comme plus de 93 000 LavalloisEs ont un compte Facebook, ça nous permet de rejoindre beaucoup de monde».
Ne pas uniquement s’adresser aux femmes victimes et aux hommes agresseurs
La violence conjugale et les agressions à caractère sexuel touchent tout le monde. Ça touche principalement les femmes lorsqu’on pense aux victimes et les hommes lorsqu’on pense aux auteurs, mais pas exclusivement. Nous avons donc décidé de nous adresser à tout le monde en créant des publicités différentes : aux hommes victimes, aux hommes auteurs, aux femmes victimes et aux femmes auteures de violence! C’est donc sept publicités différentes qui seront diffusées sur le site de réseau social le plus populaire jusqu’au 11 janvier 2012, incluant une publicité qui s’adresse aux personnes qui ont été victimes d’inconduite sexuelle de la part de professionnelLEs de la santé.
S’adresser aux personnes avec les mots qu’elles utilisent
La particularité de cette campagne est qu’elle reprend les phrases que les personnes disent elles-mêmes. Cette approche permet de cibler les personnes pour qui ces phrases ont une résonnance et de laisser pantoisEs les autres. Voici quelques-unes de ces phrases :
- « Ce n’est pas si grave… elle a pas dit non… elle voulait… je l’ai presque pas touchée… » En êtes-vous sûr? Pour les hommes auteurs de violence sexuelle;
- « Je me sens sale… j’ai honte… je m’en veux… J’aurais pas dû m’habiller comme ça… Qu’est-ce que je peux faire? » pour les femmes victimes de violence sexuelle;
- « Ça m’est arrivé… personne ne va me croire : j’suis un gars! Qu’est-ce que je peux faire? J’ai honte… Je me sens seul…» pour les hommes victimes de violence sexuelle;
- « Tous les couples se chicanent, c’est normal… Je veux que ça arrête… Je ne pourrai plus voir enfants si je m’en vais… » pour les hommes victimes de violence conjugale;
- « C’est un professionnel de la santé; comment il a pu faire ça? Je lui faisais confiance… Personne ne va me croire…» pour les personnes qui ont été victimes d’une inconduite sexuelle de la part d’unE professionnelLE de la santé.
Quelques statistiques
- Les études les plus rigoureuses sur le plan méthodologique suggèrent qu’une femme sur trois et un homme sur six est agressé sexuellement avant d’atteindre l’âge de la majorité (Badgley et al., 1984; Bagley et Ramsay, 1986; Coffey et al., 1996; Finkelhor et al., 1990; Russell, 1983);
- « Vingt-neuf pour cent (29 %) des Canadiennes (25 % des Québécoises) affirment avoir été victimes d’au moins une agression physique ou sexuelle de la part d’un partenaire actuel ou précédent depuis l’âge de 16 ans » (Statistiques Canada, 1993);
- Les femmes qui ont subies durant l’enfance des agressions sexuelles ont de trois à quatre fois plus de risques d’être victimes de violence physique ou sexuelle de la part de leur conjoint que celles qui n’ont pas vécu de tels traumatismes dans l’enfance (Daigneault, 2010) ;
La Table de concertation en violence conjugale et agressions à caractère sexuel de Laval
Depuis 1985, la Table de concertation en violence conjugale et agressions à caractère sexuel de Laval (TCVCASL) regroupe des organismes et des institutions du territoire lavallois pour lutter contre la violence. Travaillant avec une approche terrain, notre organisme vise à sensibiliser et informer la population en général et à former ses membres en particulier. Notre devise est la suivante : « Face à la violence, c’est tolérance zéro! ».
Source : Sophie Morin, Coordonnatrice de la TCVCASL
Téléphone : 514-436-4743
Courriel : [email protected]
Site Web : www.brisezlesilence.com