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Communiqué

Montréal, le 13 déc. 2011 – Le Front d’action populaire en réaménagement urbain estime que la situation des locataires risque de se détériorer encore davantage dans les prochaines années au Québec. C’est la conclusion que le FRAPRU tire du Rapport sur le marché locatif publié ce matin par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), mais aussi des données sur les mises en chantier d’appartements depuis le début de l’année 2011.

À l’échelle du Québec, le FRAPRU constate que le taux de logements inoccupés, qui devrait être de 3 % pour que le marché locatif soit considéré comme équilibré, stagne à 2,6 %.

L’organisme remarque que le taux de logements inoccupés a fléchi de 0,2 % dans la région métropolitaine de Montréal pour atteindre 2,5 %. Le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, estime que la situation risque d’empirer dans les prochaines années, particulièrement sur l’île de Montréal: « Depuis plusieurs années, la construction de logements locatifs est en chute libre à Montréal, au point où à peine 348 appartements ont été mis en chantier au cours des dix premiers mois de 2011, alors que c’était le cas de 5625 unités de condominiums. En 2008, il s’était construit 4 fois plus de condos que de logements locatifs. En 2009, c’était 7 fois plus. En 2010, 12 fois plus. Depuis le début de 2011, on est rendu à 16 fois plus! Qu’arrivera-t-il des locataires à plus faible revenu, dans un tel contexte? ».

Le FRAPRU prend par ailleurs note que l’offre de logements a sérieusement diminué à Saguenay et Gatineau où il a respectivement baissé à 1,4 % et 2,2 %. À Gatineau, la chute a été brutale dans les grands logements pour familles, le taux étant passé de 3,4 % à 1,6 % en l’espace d’un an. À Saguenay, ce sont les logements d’une et deux chambres à coucher qui se font les plus rares, avec des taux respectifs de 0,9 % et de 1,1 %. Or, au cours des trois premiers trimestres de 2011, les mises en chantier d’appartements locatifs ont chuté de 30 % à Gatineau et de 23 % à Saguenay, ce qui ne laisse rien présager de bon pour les prochaines années.

Malgré une amélioration sensible de la situation, la rareté de logements locatifs demeure présente à Québec où le taux général d’inoccupation est passé de 1,0 % à 1,6 %. L’embellie pourrait être de courte durée, puisque les mises en chantier de logements locatifs y ont reculé de 55 % au cours des trois premiers trimestres de 2011. Il se construit présentement deux fois plus d’unités de condominiums que de logements locatifs, ce qui n’était pas le cas au cours des années précédentes.

Selon le FRAPRU, la rareté qui a frappé toutes les régions métropolitaines au cours de la dernière décennie s’est répercutée sur le coût moyen des loyers. Entre 2000 à 2011, le coût des logements de deux chambres à coucher a augmenté de 41 % dans la région de Montréal, de 39 % dans celle de Québec, de 34 % à Gatineau, de 32 % à Sherbrooke, de 32 % à Trois-Rivières et de 27 % à Saguenay.

Cap sur le logement social

Le FRAPRU estime que la baisse de la construction de logements locatifs et l’augmentation du coût des loyers confirment que ce n’est pas sur le marché privé de l’habitation qu’il faut compter pour améliorer la situation des locataires à modeste revenu. C’est pourquoi l’organisme revendique que les gouvernements augmentent substantiellement le financement de nouveaux logements sociaux.

En 2011-2012, à peine 2000 de ces logements ont été financés à l’échelle du Québec, dont 900 à Montréal, 365 à Québec, 125 à Gatineau et 610 pour tout le reste de la province. C’est beaucoup trop peu, selon le FRAPRU qui réclame plutôt le financement de 50 000 nouveaux logements sociaux au cours des cinq prochaines années.

Ce communiqué constitue une première réaction du FRAPRU au Rapport de la SCHL. Une analyse plus approfondie sera publiée plus tard aujourd’hui, avec des chiffres sur la réalité dans d’autres centres urbains, notamment en Abitibi-Témiscamingue et sur la Côte-Nord où la pénurie de logements est extrême.

Renseignements :

François Saillant (514) 522-1010; (514) 919-2843 (cellulaire)
Véronique Laflamme (514) 522-1010; (418) 956-3403 (cellulaire)

À propos de l'organisme

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