Le Vendredi 9 décembre 2011
Plan métropolitain d’aménagement et de développement
publié par Conseil régional de l’environnement de MontréalMontréal, le 8 décembre 2011 – Le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) considère que le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), adopté aujourd’hui par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), permettra à la région d’avoir une base pour construire la métropole durable de demain, mais devra être absolument bonifié bien avant 2031 pour véritablement y parvenir.
Le CRE-Montréal reconnaît que des efforts ont été consentis au niveau des milieux naturels et espaces verts avec l’introduction d’un objectif concret à atteindre en termes d’aires protégés et la volonté exprimée de mettre en place une trame verte et bleue. Le CRE-Montréal approuve aussi les exigences appliquées aux MRC concernant les milieux humides, les rives, le littoral et les plaines inondables.
De plus, la volonté d’augmenter à 35% la part modale des transports collectifs pour 2031 est encourageante. L’organisme aurait toutefois souhaité que cela soit accompagné d’un objectif de réduction de la circulation automobile en période de pointe du matin et d’un arrêt du développement du réseau autoroutier, ce qui, selon lui, est indissociable d’un aménagement du territoire durable où les déplacements en auto solo sont minimisés.
Le CRE-Montréal aurait souhaité que le pourcentage des nouveaux ménages exigés dans les zones TOD soit augmenté tout de suite à 60% pour que la CMM affirme clairement qu’elle prend un virage en matière de densification. Toutefois, ce PMAD indique que la volonté d’atteindre ce pourcentage est là, dans la mesure où l’offre de transports collectifs, et donc le financement par le gouvernement, sont en place. C’est un message clair de la CMM au gouvernement d’investir plus dans les transports collectifs.
Le CRE-Montréal appuyait la mise en place d’un moratoire sur le dézonage agricole sur 20 ans. Dans le PMAD, on comprend que les espaces disponibles pour du développement tant résidentiel que commercial et industriel répondent largement aux besoins en superficie. D’emblée, la zone agricole ne devrait donc pas faire l’objet de projets de développement. Toutefois, sans ouvrir complètement la porte à des projets en zone agricole, grâce à l’application de critères, le PMAD envisage quand même la possibilité d’y permettre le développement. Pour le CRE-Montréal, cela nécessitera une grande vigilance.
Il y a des avancées intéressantes dans ce PMAD mais il faudra s’assurer que cela s’incarne dans les prochaines années sur le terrain. Pour cela, les plans d’actions quinquennaux et le suivi en continu seront cruciaux. Ils permettront de traduire sur le terrain les orientations adoptées. La société civile doit être consultée à ce niveau parce que des organismes comme le CRE-Montréal détiennent une expertise et portent les points de vue d’un grand nombre de citoyens et de groupes.
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Renseignements
Émilie Boisvert-Croteau
CRE-Montréal
(514) 842-2890 poste 222