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Communiqué

Montréqal, le 8 déc. 2011 – C’est sous la thématique de Noël que les étudiants universitaires à travers le Québec ont profité de la date anniversaire de l’élection des libéraux de Jean Charest pour dénoncer sa volonté de hausser drastiquement les frais de scolarité de 1625 $. « Depuis que Jean Charest a décidé d’imposer une hausse des frais de scolarité aux étudiants et à leur famille, nous n’avons cessé de prouver qu’il faisait fausse route. Pourtant, il s’entête à vouloir passer un sapin aux étudiants. Est-ce qu’on peut s’attendre à de la rigueur de la part de Jean Charest, et qu’il reconnaisse que cette hausse de 1625 $ aura des conséquences graves sur les étudiants et leur famille ! », déclare Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.

Une hausse sur fond d’iniquité intergénérationnelle
Afin de tenter de justifier sa hausse des frais de scolarité, le gouvernement Charest base son argumentaire sur une bête comparaison avec le reste du Canada et une supposée équité intergénérationnelle. Pourtant, en ce qui a trait à l’équité entre les générations, les étudiants n’ont jamais autant déboursé pour leurs études depuis 1972 et la comparaison avec les universités canadiennes n’a jamais été élaborée au-delà de la plus simpliste comparaison entre deux colonnes de chiffres. Cette hausse des frais de scolarité est d’autant plus aberrante lorsque l’on constate les scandales financiers et les mauvais choix budgétaires des administrations universitaires qui font la manchette et qui témoignent d’un réel aveuglement de la part du gouvernement. « Ce que le gouvernement propose, c’est de s’aligner sur les autres provinces canadiennes, un modèle largement dénoncé, avant de faire le ménage au Québec. S’entêter de cette manière, c’est de jeter l’argent des étudiants dans les gouffres sans fond que sont devenues les universités. Alors que la moitié des étudiants au premier cycle universitaire vivent avec moins de 12 500 $ par année, le gaspillage des fonds publics avec l’accord du gouvernement les enrage. Il faut faire le ménage dans l’administration universitaire et s’assurer que les sommes investies servent bien à financer l’enseignement et la recherche et non des bonus pour les cadres », précise la présidente de la FEUQ.

L’aide financière aux études : de plus en plus le fardeau des étudiants
C’est à du mutisme de la part du gouvernement Charest que le public a droit lorsque la FEUQ l’interpelle sur le fait que les étudiants auront à assumer de plus en plus les dépenses du programme d’aide financière aux études (AFE). En effet, avec les mesures du dernier budget, la part du gouvernement dans le financement de l’AFE passerait de plus 40 % à près de 10 %. « C’est véritablement un affront que le gouvernement a fait aux étudiants en transférant le fardeau de l’aide financière aux études sur leur dos. Jean Charest se décharge de ses responsabilités envers les étudiants les plus pauvres et leur famille. Une autre preuve qu’il n’a jamais eu à cœur l’accessibilité aux études ! », s’insurge Mme Desjardins.

Endettement de la prochaine génération
Alors qu’un projet de loi est présentement à l’étude pour contrôler l’endettement des familles québécoises, Jean Charest n’hésite pas à alourdir la dette de la prochaine génération, celle-là même qui aura à affronter le choc démographique et qui fondera ces prochaines familles. Dans une recherche publiée plus tôt cette année, la FEUQ a révélé que 65 % des étudiants de premier cycle allaient sortir de leur parcours universitaire avec une dette moyenne de 14 000 $. La hausse de 1625 $ ne fera qu’aggraver une situation déjà fort inquiétante. « Ce gouvernement est incohérent avec lui-même, faisant le contraire de ce qu’il dit. Les problèmes qui découlent d’une dette étudiante sont les mêmes que ceux qui découlent d’autres dettes. Nous n’entendons pas le laisser faire », promet Martine Desjardins.

Manifestation nationale le 22 mars
Devant ce gouvernement aveugle mené par un premier ministre borné, la FEUQ n’a d’autres choix que d’intensifier ses moyens de pression envers le gouvernement. C’est un rude et long hiver qui attend Jean Charest s’il persiste à suivre cette voie en continuant à vouloir endetter la prochaine génération. Les étudiants sont déjà en train de fourbir leurs armes pour la prochaine session. « Jean Charest est mieux d’attacher solidement sa tuque, car c’est un vent de colère qui va souffler sur le Québec cet hiver. Et s’il ne recule pas, nous descendrons encore plus nombreux dans les rues le 22 mars pour lui signifier notre colère », conclut la présidente de la FEUQ.

Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 15 associations membres et forte de plus de 125 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. www.feuq.qc.ca


Renseignements :

Mathieu Le Blanc, attaché de presse FEUQ, bureau : (514) 396-3380, Cell. : (514) 609-3380
[email protected] Twitter : @matleblanc77

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