Le Lundi 21 novembre 2011
Du logement social dans le budget: plusieurs ministres du gouvernement Charest ont été visés par des actions du FRAPRU
publié par Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)Montréal et Québec, le 21 nov. 2011 – Plusieurs ministres du gouvernement Charest ont été la cible d’occupations de bureaux et autres actions dérangeantes de la part de membres du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), ce matin.
Des occupations ont eu lieu au bureau du ministre des Finances, Raymond Bachand, à Montréal, ainsi qu’aux bureaux de comté du ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, à Québec, du ministre des Transports, Pierre Moreau, à Châteauguay et de la ministre responsable de l’Estrie, Monique Gagnon-Tremblay. D’autres actions dérangeantes se sont déroulées au bureau montréalais du premier ministre Jean Charest, au bureau de comté du ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier et au bureau de circonscription de la ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Julie Boulet, à Shawinigan.
Par ailleurs, les ministres Norman MacMillan, Pierre Corbeil et Serge Simard, respectivement ministres responsables de l’Outaouais, de l’Abitibi-Témiscamingue et du Saguenay ont été ou seront rencontrés par des groupes membres du FRAPRU.
L’organisme voulait faire pression sur le gouvernement Charest, dès le début des consultations en vue de son budget, pour qu’il augmente substantiellement ses investissements en logement social. Il réclame le financement de 50 000 logements sociaux en cinq ans, alors que le dernier budget Bachand n’en prévoyait que 2000 pour l’année en cours.
L’organisme précise que 261 000 ménages locataires ont des besoins impérieux de logement, parce qu’ils paient un pourcentage trop élevé de leurs revenus en loyer et-ou parce qu’ils habitent dans des logements de mauvaise qualité ou qui sont surpeuplés.
Au cours d’une caravane qui l’a mené dans 24 villes de 12 régions administratives différentes, au début octobre, le FRAPRU a été à même de constater que, même s’ils prennent des formes différentes, les problèmes de logement sont d’une très grande gravité partout à travers le Québec. Ainsi, la Côte-Nord et l’Abitibi-Témiscamingue sont aux prises avec des pénuries extrêmes de logements locatifs, le taux d’inoccupation y étant parfois carrément de 0 %. Des familles avec enfants y sont encore sans logis, plus de quatre mois après le 1er juillet.
Même si la rareté n’est pas aussi généralisée dans des villes comme Montréal, Québec, Gatineau, Lévis ou Longueuil, les familles avec enfants et les ménages à plus faible revenu ont toujours de la difficulté à se loger, compte tenu de la hausse marquée des loyers au cours des dix dernières années. Sur l’Île de Montréal, par exemple, le coût des logements a augmenté de 39 % entre les automnes 2000 et 2010. Le pourcentage d’augmentation a été le même dans la région de Châteauguay.
Dans d’autres régions, l’appauvrissement d’une grande partie des ménages locataires a aggravé les problèmes d’incapacité de payer. Aux deux bureaux de la Régie du logement de la Mauricie (Trois-Rivières et Shawinigan), le nombre total de causes de non-paiement de loyer est passé de 848 en 2006-2007 à 1200 en 2010-2011, pour une hausse de 41,5 % ! À Gatineau, où le nombre de causes de non-paiement était de 2627 en 2010-2011, l’augmentation a été de 17 %. À Sherbrooke, elle a été de 15 % pour atteindre 1476.
Le FRAPRU veut obtenir une rencontre avec Raymond Bachand. Le lundi 28 octobre, il a un rendez-vous avec son adjoint parlementaire, Emmanuel Dubourg, pour lui faire part de ses demandes, mais il pense que la gravité et l’urgence des problèmes de logement justifient amplement une réunion avec le ministre des Finances lui-même, ne serait-ce que pour entendre, de sa bouche, ses intentions dans le domaine du logement social.
Renseignements :
François Saillant (514) 919-2843 (cellulaire)
Véronique Laflamme (418) 956-3403 (cellulaire)