Le Jeudi 27 octobre 2011
Allocation-logement : le FRAPRU craint que le gouvernement rate encore une fois la cible
publié par Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)Même s’il se réjouit que l’âge d’accès au programme québécois d’allocation-logement ait été abaissé pour la première fois en 14 ans, le Front d’action populaire en réaménagement urbain doute que cette mesure bénéficie à tous les ménages qui y auraient pourtant droit. Le FRAPRU estime que l’aide financière pouvant atteindre 80 $ par mois est si peu publicisée que plusieurs milliers de ménages locataires et propriétaires à faible revenu ne s’en prévalent déjà pas, parce qu’elles en ignorent l’existence. Selon l’organisme, c’est une des raisons pour laquelle le nombre de bénéficiaires de l’allocation-logement a baissé de 32 % depuis le début du programme en 1997, passant de 155 414 à 106 444 en 2009-2010.
Le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, se demande « si la méconnaissance du programme d’allocation-logement ne fait pas l’affaire du gouvernement québécois qui réalise des économies substantielles sur le dos des plus mal pris, comme le gouvernement fédéral le fait avec le Supplément de revenu garanti ». Il précise que le budget annuel du programme d’allocation-logement est inférieur de 31 millions $, à ce qu’il était au début du programme.
Le FRAPRU tient donc à informer les ménages à faible revenu que toute personne seule de 54 ans ou plus peut désormais être éligible à une aide financière au logement si son revenu est égal ou inférieur à 16 480 $. Un couple sans enfant peut aussi recevoir une allocation si un ou une de ses membres a au moins 54 ans et que son revenu ne dépasse pas 22 817 $. Dans les deux cas, l’âge d’accès sera graduellement rabaissé jusqu’à 50 ans au cours des quatre prochaines années. Aucune limite d’âge n’est appliquée dans le cas des familles avec enfants. Leur revenu ne doit toutefois pas être supérieur à 22 817 $.
L’organisme en profite pour réclamer une réforme en profondeur de l’allocation-logement, en la rendant admissible à l’ensemble des personnes seules et des couples sans enfant, peu importe leur âge, ainsi qu’en en indexant les principaux paramètres au coût actuel de la vie.