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Communiqué

À l’attention de Madame Fabienne Larouche, auteure de l’émission « 30 vies ».

C’est avec grand regret que nous avons été témoins, lors de l’épisode du 20 septembre 2011, d’un commentaire déplorable mis dans la bouche du personnage de l’intervenante Karine Pagé; « non, c’est pas vraiment un ami, c’est un schizophrène que je sors trois fois par semaine pour le replacer dans le monde ».

Premièrement, nous tenons à souligner, à la Société québécoise de la schizophrénie, qu’il s’agit d’une marque élémentaire de respect de ne pas restreindre l’identité d’une personne à la maladie dont elle souffre, tout comme on n’interpelle pas une personne atteinte de cancer en la nommant « la cancéreuse ». Nous valorisons donc l’utilisation du terme « personne atteinte de schizophrénie », afin de libérer les personnes concernées du carcan de leur diagnostic, et d’éradiquer la stigmatisation qui les affecte continuellement.

De plus, il n’est pas nécessaire de « sortir » une personne atteinte de schizophrénie pour la « replacer dans le monde »; les traitements sont efficaces, et une minorité seulement ne peut assumer son autonomie à cause de la persistance des symptômes. Lorsque le dépistage et le traitement se font de manière précoce, le rétablissement a d’autant plus de chances d’être une réussite.

Saviez-vous qu’une personne sur 100 est atteinte de schizophrénie? Sur vos cotes d’écoute qui frôlent le million d’auditeurs, c’est donc 10 000 personnes atteintes qui ont assurément perçu de manière blessante ce commentaire gratuit, sans compter tous leurs proches qui en ont souffert avec eux. Pour tous les autres auditeurs qui ne sont pas familiers avec la problématique, cette réplique a peut-être consolidé les préjugés qui sont trop souvent véhiculés par les médias; il est essentiel de prendre en compte l’impact qu’ont vos textes.

Il nous fera plaisir d’accueillir toutes les personnes intéressées à en apprendre davantage sur la schizophrénie, et même à les mettre en contact avec notre pair aidant, un employé ayant vécu l’expérience de la maladie et aujourd’hui rétabli, qui est disposé à aider ses pairs et briser l’image du malade diminué, non-autonome et impossible à réhabiliter.

Dans l’espoir que de telles erreurs ne se reproduisent plus, nous mettons notre confiance dans votre jugement afin que la problématique soit traitée à l’avenir avec sensibilité et respect.

Tania Leduc

Responsable des communications

Société québécoise de la schizophrénie

www.schizophrenie.qc.ca

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