Le Lundi 29 août 2011
Crise des infrastructures de transport : sans investissement massif dans les transports collectifs, le Sud du Québec sera paralysé
publié par Conseil régional de l’environnement de MontréalCréation de TRANSIT, l’Alliance pour le financement des transports collectifs au Québec
Montréal, le 24 août 2011- TRANSIT, l’Alliance pour le financement des transports collectifs au Québec, a été créée aujourd’hui à Montréal, afin de décrire l’état de la situation et tenter d’influencer les décisions budgétaires publiques. Ses membres fondateurs ont rappelé que si la présente crise du réseau routier révèle le sous-investissement chronique en matière de grandes infrastructures de transports, les transports collectifs subissent cette même dynamique.
Dans un document de réflexion dévoilé aujourd’hui, les organisations et experts ont lancé un avertissement très clair : les systèmes de transports collectifs sont aujourd’hui largement saturés, leur maintien incertain et leur développement compromis, faute de moyens. Sans investissement majeur dans les prochaines années, la crise des transports s’aggravera.
Ce document de réflexion sur la crise du financement des transports met l’emphase sur le rôle déterminant des transports collectifs. Déplaçant plusieurs centaines de milliers de personnes chaque jour, les transports collectifs s’avèrent pourtant les modes de transport les plus performants aux plans économique et environnemental. Ces derniers font partie intégrante d’une solution responsable aux problèmes actuels.
« Le gouvernement du Québec rencontre des difficultés à assurer la réfection des infrastructures routières et de transports collectifs existantes et à financer le nécessaire développement des transports collectifs. Malgré une hausse progressive de la taxe sur l’essence de 4 cents / litre, le principal Fonds dédié au financement des infrastructures de transport – routier comme collectifs -, le FORT, sera déficitaire à partir de 2013-2014 et à partir de 2015, nécessitera de nouvelles sources de financement. » explique Florence Junca-Adenot, professeur au département des études urbaines de l’UQAM et directrice du Forum Urba 2015.
« Pourtant, le gouvernement du Québec continue d’annoncer de nouveaux projets autoroutiers, alors que les projets structurants de transports collectifs – métro, métrobus, SLR, SRB et tramways – sont paralysés par manque de moyens. Pour nous, il y a un choix stratégique et urgent à faire! » ajoute Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.
« D’ici 2015, des millions de Québécois se retrouveront paralysés dans les plus importants travaux de réfection de l’histoire du Québec. Si rien n’est fait pour rétablir la situation, les transports collectifs, déjà surchargés et de plus en plus vétustes, ne pourront absorber la pression supplémentaire et le Québec vivra une congestion sans précédent qui prendra les automobilistes et les navetteurs en otage. » avertit Karel Mayrand, directeur général de la Fondation David Suzuki. Rappelons la liste des chantiers majeurs prévus pour les prochaines années : Turcot, Champlain, Bonaventure, Mercier, Louis-Hippolyte-Lafontaine, Ville-Marie, l’échangeur Charest-Robert-Bourassa, l’autoroute de la Capitale, la tête des ponts à Québec, etc.
La solution réside dans des investissements, dès maintenant, dans la rénovation et le développement des transports collectifs.
« TRANSIT a été mis sur pied pour talonner les pouvoirs publics afin d’obtenir un réinvestissement significatif dans le renouvellement et le développement des infrastructures et des services de transports collectifs dans les grands centres urbains du Québec. » conclut Coralie Deny, directrice générale du Conseil régional de l’environnement de Montréal.
À propos de TRANSIT
TRANSIT réunit plusieurs organismes de différents horizons qui s’unissent pour demander une augmentation des sommes consacrées au financement de l’entretien et du développement des transports collectifs au Québec afin d’atteindre les objectifs d’accroissement d’achalandage de 40 % d’ici 2020 et de 100 % d’ici 2030 dans un cadre financier québécois et fédéral, et de contribuer à l’atteinte de réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre. Les organisations interpellées par l’atteinte de tels objectifs sont invitées à se joindre à TRANSIT.
Pour ce faire, TRANSIT entend participer à l’élaboration des grandes politiques publiques touchant le transport et proposera des mesures fiscales et budgétaires pour hausser le financement des transports collectifs à partir de l’exercice 2012-2013. Il assurera un suivi du financement municipal des transports collectifs des six régions métropolitaines du Québec et proposera une stratégie fédérale de financement des transports collectifs, dans le cadre, notamment, d’un Pacte fiscal entre les municipalités, le gouvernement du Québec et le gouvernement fédéral.
Pour devenir membre, pour consulter la liste des organismes membres et lire le rapport : www.transitquebec.org
-30-
RENSEIGNEMENTS :
Leïla Copti : 514-661-6134
[email protected]