Le Jeudi 21 juillet 2011
Le financement des études postsecondaires : Une situation qui est loin d’être rose pour les étudiants et leurs familles
publié par Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)MONTRÉAL, le 21 juill. 2011 – Les récentes annonces d’institutions bancaires sur le financement des études et l’endettement des familles ont fait sourciller la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). En voulant publiciser leurs produits financiers, certaines institutions brossent un portrait édulcoré de la situation financière des étudiants et de leurs familles. Pourtant, tout récemment, ces mêmes institutions sonnaient l’alarme sur le niveau d’endettement des Canadiens qui atteignait un sommet à 1524 milliards de dollars. « C’est bien beau la publicité de produit financier, mais la réalité, c’est que les étudiants et leurs familles sont déjà lourdement endettés et peinent à joindre les deux bouts. Imaginez avec la nouvelle hausse de 1625 $ des frais de scolarité ! », indique Martine Desjardins, présidente de la FEUQ
En effet, lors du dernier budget, le gouvernement Charest a décrété une nouvelle hausse de 1625 $ des frais de scolarité, hausse qui va accentuer la pression financière sur les étudiants et leurs familles. Et la situation est loin d’être rose présentement. Grâce à la plus vaste enquête jamais effectuée auprès des étudiants du Québec, la FEUQ a constaté que la dette moyenne à la sortie du baccalauréat était de 14 000 $. « C’est un véritable coup de massue que le gouvernement de Jean Charest a porté aux étudiants et leurs parents. Pour pouvoir seulement défrayer les coûts de la hausse, les étudiants devront travailler un mois de plus à temps plein. Quand pourront-ils étudier ? », se demande Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.
Pour les familles, la situation deviendra insoutenable. Avec la nouvelle hausse des frais de scolarité, une famille ayant un revenu annuel de 50 000 $ devra consacrer 30 % de celui-ci pour subvenir aux besoins primaires de l’étudiant. « Il est complètement absurde de penser que des parents puissent soutenir les études de leur enfant à ce rythme. C’est bien beau l’épargne, encore faut-il que les parents puissent le faire ! », constatent Mme Desjardins et M. Bureau-Blouin.
En terminant, l’endettement étudiant est un phénomène qui préoccupe la FECQ et FEUQ depuis de nombreuses années. Afin de faire la lumière sur cette situation méconnue, elles lanceront à l’automne une étude approfondie sur le sujet.
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) représentent ensemble plus de 185 000 étudiants au Québec.
Renseignements:
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